Alors que, dimanche, l’information concernant la volonté de Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, de demander la nationalité belge faisait grand bruit, Libération s’offrait lundi un joli coup de pub avec sa Une provocante : « Casse-toi riche con ! », adressée à l’homme le plus fortuné de France.
On aurait pu croire que l’affaire en resterait là, d’autant que le principal intéressé a décidé d’assigner le quotidien en justice pour injures publiques « compte tenu de l'extrême vulgarité et de la violence du titre ». Mais c’était sans compter sur le quotidien qui enfonce le clou ce mardi, en promettant (en Une toujours) : « Bernard, si tu reviens, on annule tout ! ». Une allusion à peine voilée à un texto que l’ancien président Nicolas Sarkozy aurait envoyé à son ex-femme Cécilia en 2008, comme le racontait L’Express à l’époque.
Ainsi, dans son numéro du jour, Libération raconte la fabrication de la Une qui a mis le feu aux poudres. Partie d'une plaisanterie, elle « fait le tour des étages » dimanche où « les rares présents ne peuvent s'empêcher de rigoler ». Jusqu'à ce qu'un chef lance, en voyant la photo choisie, « ça fait un peu tabloïd, mais faut y aller », relate FranceTVinfo.fr.
Quoi qu’il en soit, le moins que l’on puisse dire, c’est que le quotidien ne semble pas craindre les conséquences de tels buzz. Pour preuve, avant même l’annonce du dépôt de plainte de Bernard Arnault, le directeur délégué de Libération affirmait à lci.fr ne rien craindre d'une éventuelle poursuite. « Je crois que le risque est nul, la presse jusqu'à nouvel d'ordre a le droit de s'exprimer, de réagir à l'actualité. Bernard Arnault est un personnage public, il a lui-même communiqué sur ce sujet ». Affaire à suivre…
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