Pour lancer son site de rencontres extraconjugales Ashleymadison.com en France, Noël Biderman comptait sur un spot publicitaire culotté : un couple dîne au restaurant... Après quelques secondes de regards langoureux et autres mimiques suggestives, une phrases apparaît à l'écran : « Cette femme a un mari mais ce n'est pas lui ». L'Autorité de régulation professionnelle (ARPP) n'a pas apprécié le message : « La référence explicite aux liens du mariage dans l'allégation "cette femme a un mari mais ce n'est pas lui" est de nature à choquer les convictions religieuses et philosophiques des téléspectateurs », a-t-elle expliqué avant de demander au site de rencontres de modifier son spot de publicité pour son lancement dans l'Hexagone.
Déjà retoquée en France avec la formule « Ils sont mariés, mais pas ensemble », la publicité d'Ashleymadison.com a été diffusée dans cette première version au Brésil, en Argentine, en Italie et en Allemagne.
Noël Biderman, fondateur du site, est outré. Il se confie au Huffington Post français : « Je pense que cette autorité a un problème avec la nature du service que nous proposons mais ce n'est pas parce qu'ils vont censurer notre spot que les infidélités cesseront. Si j'ai décidé de lancer le site en France, c'est bien parce qu'il y a une demande et que l'infidélité en France est une réalité. Mon site ne propose rien d'illégal. J'ai vraiment été naïf de croire que la France, pays à la sexualité prétendument libérée, ne me poserait pas de problème ».
Voir le spot Ashley Madison censuré par le CSA
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