« On n'a pas besoin d'être féministe dans ma génération. Il y a des pionnières qui ont ouvert la brèche. Je ne suis pas une féministe active. Au contraire, je suis bourgeoise. J'aime la vie de famille, j'aime faire la même chose chaque jour ». Carla Bruni-Sarkozy, invitée d’honneur du numéro de Noël 2012 de Vogue Paris, joue carte sur table. L’ancienne mannequin fait irruption « dans le débat sur la place des femmes dans la société qui risque », d’après The Telegraph, « de faire froncer les sourcils – qu’ils soient épilés ou naturels ».
En revanche, l’ex-Première dame confirme son soutien à l’égalité des droits pour tous : « Je suis plutôt pour le mariage homosexuel et l'adoption, j'ai beaucoup d'amis - femmes et hommes - qui sont dans ce cas-là et je ne vois rien d'instable ou de pervers dans les familles homoparentales. Peut-être même qu'il y a un investissement supérieur de la part des parents homos, à cause du regard de la société ! »
Si on ne l’a donc pas entendue pendant la campagne présidentielle sur le sujet, c’est bien qu'elle n’est pas d’accord avec son mari. Carla Bruni-Sarkozy confie à Vogue Paris que Nicolas Sarkozy « est plutôt contre pour des raisons liées à sa vocation d'homme politique, parce qu'il voit des gens par groupes de milliers plutôt que par groupe de personnes qu'on connaît ». L’occasion également pour elle de revenir sur les quatre ans qu'elle a passés à l’Élysée aux côtés de son mari : « L'aventure était belle, mais aujourd'hui je veux redevenir une citoyenne comme les autres. Je ne ressens plus l'envie ni l'obligation de répondre aux questions concernant un monde qui m'a enrichie humainement, qui m'a ouvert les yeux et l'esprit ; mais qui au fond n'est pas le mien ».
Carla Bruni-Sarkozy devrait désormais se consacrer à sa carrière dans la chanson : son prochain album est prévu pour le printemps 2013.
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