Dans la rue, les transports en commun, les boîtes aux lettres, à la télévision ou sur les smartphones, la publicité a aujourd'hui envahi le quotidien des Français. Problème, prête à tout pour attirer l'attention des consommateurs, elle fait parfois l'objet de dérives, qu'elles concernent les hommes, les femmes ou les enfants. Pour y remédier, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) vient de présenter à la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, un rapport sur « l'image de la personne humaine » dans la publicité.
L'enquête, qui a porté sur l'étude de 71 562 campagnes de communication diffusées en 2011 sur des affichages, dans la presse écrite et sur Internet, révèle 79 manquements. « Une goutte d'eau dans l'océan de pub qui nous inonde », a commenté François Aubert, président de l'ARPP dans les colonnes de L'Express, bien que ce résultat soit en hausse par rapport à l'année précédente où 55 dérives avaient été constatées.
Des dérives classées en trois catégories par l'Autorité : dignité, décence et « violence, soumission, dépendance », avec, pour cette dernière, seize cas de manquements inspirés de faits divers ou de jeux vidéo violents. Mais l'un des manquements les plus fréquents reste l'atteinte à la dignité avec « la réduction d'un sujet au statut d'objet sexuel ». L'ARPP traque ainsi les campagnes affichant une nudité sans rapport avec le produit, les représentations dégradantes et les stéréotypes afin de mettre un terme à ces dérives qui, dans 62 % des cas, concernent les femmes.
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