Céline Géraud : J'endosse ce rôle avec une pointe de stress car le challenge est énorme. « Stade 2 » existe depuis 37 ans et a toujours été présenté par des hommes. Malgré tout, je n'ai ressenti la pression, principalement due au buzz de ma nomination, qu'après la première émission. Je n'ai pas vraiment réalisé avant, et heureusement, car je m'étais enfermée dans une bulle. Je m'étais coupée de la réalité. Mais ça n'enlève rien au fait que prendre les commandes de « Stade 2 » est, au risque de me répéter, un challenge énorme, d'autant que je sais ce que cette émission représente pour ses téléspectateurs fidèles.
C. G. : J'ai rencontré Daniel Bilalian, le patron des Sports de France Télévisions une première fois pendant l'été 2011 puis pendant les Jeux Olympiques de Londres. Tout est ensuite allé très vite. J'étais disponible car ma collaboration avec Orange venait de s'achever. Qu'il pense à moi pour l'émission a été une immense surprise car, étant enfant, je la regardais chaque dimanche avec mon père.
C. G. : C'est un peu comme si je n'étais jamais partie, alors que je ne pensais pas revenir dans la maison de mes débuts. Il n'y a pas eu de révolution entre-temps, ce qui m'a permis de reprendre mes marques assez rapidement. Je connais les gens qui y travaillent, le fonctionnement de France Télévisions. J'espère maintenant que la greffe va prendre, car on n'est jamais à l'abri d'un rejet.
C. G. : La mécanique doit encore être améliorée mais nous sommes sur la bonne voie. A la fin du premier numéro, le 6 janvier dernier, j'étais épuisée physiquement. Nous sommes sur un rythme hebdomadaire, ce n'est pas comme si nous avions un mois pour préparer l'émission ; une semaine c'est vraiment très court. En ce moment, je travaille six jours sur sept pour bien connaître mes sujets, mes invités, les différents intervenants, etc. Je m'impose une rigueur et une exigence très importantes. J'aime la précision. J'interviens à chaque étape de l'émission : du contenu des sujets, jusqu'au générique et j'essaie parallèlement de créer une symbiose avec toute mon équipe. C'est ma façon d'aborder la pression. Je mets ainsi tout en œuvre pour que « Stade 2 » redevienne un évènement.
Dans ce cadre, le fait d'avoir été sportive de haut niveau est un atout. Cette expérience m'a appris à ne rien lâcher, à gérer mes émotions dans les moments importants et à ne pas me fixer de limite.
C. G. : Oui, je pense qu'une animatrice attire davantage les femmes. Sur « Automoto » par exemple, on avait constaté une hausse sur la courbe des téléspectatrices à mon arrivée sur l'émission. Pour « Stade 2 », aucun objectif d'audience ne m'a été fixé par France Télévisions, mais je me suis moi-même lancé le défi d'attirer plus de femmes, car ces dernières s'intéressent de plus en plus au sport. C'est la raison pour laquelle nous proposons à la fois des résultats sportifs purs et du magazine. Mon but est de consolider l'audience et d'offrir une émission attractive pour tous les publics.
C. G. : Je pense être énergique tout en étant la bonne copine. J'aime taquiner et faire des blagues à mes journalistes et à mes invités. J'essaie aussi d'être empathique face aux athlètes car, en tant qu'ancienne sportive de haut niveau, je sais l'engagement et la souffrance que cela implique. J'espère que l'émission sera à mon image au fil des semaines, c'est-à-dire, énergique, conviviale et rigoureuse.
C. G. : « L'Île de la Tentation » est importante dans mon parcours car c'est l'émission qui m'a fait quitter France Télévisions à un moment où je commençais à m'ennuyer. J'ai eu vent du casting de TF1 pour un nouveau programme et, même si ce n'était pas mon registre, j'y suis allée, un peu à l'aveugle. Quand on m'a annoncé que j'avais été choisie, je n'ai pas fait marche arrière. J'ai, comme toujours, suivi mon intuition, et ai tout plaqué pour un contrat de trois mois, persuadée que je trouverais le moyen de rebondir par la suite.
Finalement, j'ai animé quatre saisons de ce programme, qui nécessitait chaque fois trois semaines de tournage. Cette expérience m'a beaucoup appris à la fois sur le travail de journaliste et d'animateur. Il fallait parfois assumer trois à quatre heures de tournage d'affilée, connaître ses déplacements et gérer des situations improbables avec les candidats. Avec le recul, je ne regrette absolument pas d'avoir présenté « L'Île de la Tentation ». Je n'ai pas le sentiment d'avoir vendu mon âme au diable en le faisant. Cette expérience m'a énormément appris sur mon métier et elle me sert encore beaucoup aujourd'hui.
Ruth Elkrief : "Les femmes sont partout, sauf aux postes de direction"
Chérie 25 : la chaîne qu'il manquait aux femmes ?
Le Grand 8 : Hapsatou Sy promet échanges "musclés" et infos "croustillantes"