Elle est décrite par Anne-Laure Gannac, la journaliste ayant recueilli ses propos, comme « une alternance de rires chauds, de regards glacials, de phrases piquantes, de réflexions poético-lyriques, d’accents amoureux, de mensonges et d’aveux, tous aussi éloquents ». Elle, c’est Carla Bruni-Sarkozy. À l’occasion de la sortie de son dernier album, Little French Songs, elle s’est prêtée au jeu de la psychanalyse pour les besoins du numéro de juin de Psychologie Magazine.
Un exercice que l’ex-Première dame connaît bien. Depuis ses 28 ans, elle consulte en effet régulièrement un psychanalyste. « Pendant huit ans, j’y suis allée quatre fois par semaine, ensuite, j’ai interrompu avant de reprendre moins intensivement. Aujourd’hui, j’y vais une à deux fois par semaine, selon les possibilités », confie-t-elle. Cette phobique des changements de programme, qui craint le vide et déteste les surprises trouve réconfort dans ces séances. « En cas de tensions ou de difficulté, ne pas être tenté de tout attendre des autres, se sentir seule responsable, cela m’apaise vraiment ! Pour toutes les personnes un peu trop égocentriques, et pour tout le monde peut-être, ce devrait être, sinon obligatoire, en tout cas proposé ».
Pour tout le monde, à l’exception de son ex-président de mari, « l’une des rares personnes » à ne pas avoir besoin de psychanalyse, de l’avis de l’ancien mannequin. Nicolas Sarkozy « est incroyablement souple et fonctionnel. Il utilise le meilleur de lui-même et ne se gâche jamais la vie. Je crois que c’est son instinct qui le sauve », juge la femme amoureuse, rappelant au passage ne pas être tombée amoureuse du président de la République mais bel et bien de l’homme. « La fonction est une épreuve pour l’amour. Implacable car c’est tout ou rien. »
Entre éclats de rire et confessions, Carla Bruni-Sarkozy dévoile certains pans de sa vie, comme cette première rencontre avec son père biologique après le décès de celui qu’elle avait toujours considéré comme tel. « Je me souviens que j’ai eu une migraine ce jour-là, alors que je n’en ai jamais. Je nous revois, lui et moi, bavards, joviaux, nous efforçant de montrer que tout allait bien. Le lien a été immédiat. Je lui ressemble beaucoup, beaucoup. »
Craint-elle l'effet du temps qui passe ? Oui et non. « Que peut-on y faire ? Si vous me disiez : il existe un élixir qui réussit à tous les coups et vous ramène définitivement à vos 25 ans, je ne serais pas contre, sauf que cela n'existe pas », répond-elle, avant d'aborder le sujet de la chirurgie esthétique, à laquelle on l'a parfois soupçonnée d'être accro. « Je soigne ma peau, des soins à la lumière pulsée, mais pas de chirurgie, je trouve que cela fait une tête curieuse. Et puis, certains détails de notre corps ne peuvent échapper au temps. »
Maman d’Aurélien âgé de 12 ans et de Giulia, née en 2011 de son union avec Nicolas Sarkozy, l’ancienne Première dame évoque également son rôle de mère, se disant « très stable avec [s]es enfants. Très solide et présente. Pas seulement pour eux, pour moi aussi d’ailleurs : je suis assez forte, je crois ». Une solidité que l’Élysée a toutefois mise à l’épreuve. La chanteuse avoue ainsi ne s’être jamais sentie aussi vulnérable que pendant cette période. « C’est curieux car c’est une position où l’on est très protégé et où, pourtant, on se sent très vulnérable. Pas intimement parce qu’il (Nicolas Sarkozy, ndlr.) me protégeait. Mais en tant que personne, en tant qu’être humain : tout le monde semble vouloir se jeter sur vous, exige quelque chose, c’est très déconcertant ! », conclut-elle dans un dernier éclat de rire.
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