Ce vendredi 7 juin, les femmes de la rédaction des Echos ont lancé une grève peu commune : elles ont décidé d’exprimer leur ras-le bol face au manque de femmes dans la hiérarchie du quotidien économique en arrêtant de signer leurs articles. Si donc elles continuent à écrire leurs papiers, les signatures féminines ont disparu des éditions papier et Web du journal pour la journée. Une façon pour elles de dénoncer les inégalités qui sévissent dans leur rédaction.
« Chaque jour, aux Echos, nous sommes aussi nombreuses que les hommes à faire ce journal. Mais il n'y a de femme ni à la rédaction en chef ni à la direction de la rédaction du quotidien », expliquent les journalistes dans leur communiqué. Déplorant la « disparition » des femmes dans les équipes de direction, elles appellent « la direction des Echos à prendre la mesure du problème et à agir en conséquence ». Il semblerait en effet, selon ces journalistes, que les tensions se soient amplifiées depuis quelques années, et que l’accroissement des inégalités entre hommes et femmes au sein de la rédaction suscite un véritable « malaise » dans les équipes. Une initiative saluée par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, qui soutient leur mouvement sur Twitter.
Une pensée pour les journalistes femmes des Echos : l’Égalité n’est pas une option, ça va mieux en le disant lemonde.fr/actualite-medi…
— Najat Belkacem (@najatvb) 7 juin 2013
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