La prestation de Laurent Delahousse lors de son interview de François Hollande du 14 juillet n’en finit pas de soulever la polémique. Le journaliste de France 2 aurait-il tenté de supplanter sa consœur de TF1 Claire Chazal en tirant la couverture à lui ? Filmée dans les jardins de l’Élysée, l’interview mettait François Hollande face aux deux journalistes, censés se répartir la tâche. Mais beaucoup de téléspectateurs n’ont pu s’empêcher de remarquer que M. Delahousse ne s’est pas gêné pour interrompre à de nombreuses reprises sa collègue, en lui coupant régulièrement la parole, et n’hésitant pas à reformuler au passage ses questions. Un « rouleau compresseur » selon Voici, qui s’est imposé face à une Claire Chazal « décontenancée et un peu gênée ». Journalisme agressif ou manque de fair-play ?
Deux jours après cette intervention télévisée, le mardi 16 juillet, c’est au tour de la sénatrice socialiste de Paris Bariza Khiari de s’insurger contre la prestation de Laurent Delahousse. Rien à voir cette fois-ci avec le fait que ce dernier ait joué des coudes sur le plateau, mais plutôt avec les « propos inacceptables » qu’il a tenus. Le présentateur de France 2 a ainsi évoqué le parti tunisien Ennahda et demandé à François Hollande quelle serait sa réaction « si un jour un parti islamiste, fondamentaliste, se créait en France ». Une question fustigée par la sénatrice, qui dénonce un « raccourci caricatural » et un « amalgame de fait entre nos concitoyens de confession musulmane et l’idéologie intégriste ». « Cette question, sur une chaîne de service public, à une heure de grande écoute, et au moment où la France célèbre la fête de la Fédération, moment de concorde et du vivre-ensemble, est non seulement une insulte faite aux millions de Français de confession musulmane, mais à la Nation entière », s’est-elle emportée dans un communiqué.
Reste que Laurent Delahousse a pu bénéficier du soutien du patron de l'info de France Télévisions, Thierry Thuillier. Ce dernier a assuré dans une interview à PureMédias que la question était « pertinente ». « Le mot islamisme est d'abord un système politique. Laurent Delahousse a voulu savoir si, comme avec le parti Démocrate-Chrétien à une époque, on pouvait avoir aujourd'hui une formation de type confessionnelle dans un État laïque. Et François Hollande a apporté une réponse », a-t-il conclu.
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