Verily, ou « en vérité » en français, est un nouveau magazine de mode et d’art de vivre féminin. Sa particularité ? À l’heure où ses illustres concurrents tentent d’imposer aux femmes leur vision de la beauté, à grand renfort de photos retouchées, ce titre américain destiné aux 18-35 ans refuse d’avoir recours à Photoshop. Ses créateurs estiment en effet que l’utilisation des logiciels de retouches participe au mal-être ainsi qu’à la perte de confiance de certaines femmes et que ce procédé ne reflète, en outre ni leur vie ni leur philosophie.
« Alors que les autres magazines transforment artificiellement leurs photos avec Photoshop pour obtenir une silhouette prétendument idéale, ou ne laissent qu’un maximum de trois rides, Verily ne modifie jamais le corps ou la structure du visage de ses modèles », assurent les éditeurs. Au Huffington Post, Kara Eschbach et Janet Sahm, les créatrices du magazine ont d’ailleurs confié que « les petites caractéristiques de chaque femme, comme les pattes d’oie, les taches de rousseur ou les formes étaient des aspects de la beauté qui devaient être célébrés et non cachés ou déformés ».
>> Voir le dernier abus de Photoshop du Vanity Fair français <<
À noter que cette célébration de la vraie beauté s’étend jusqu’aux modèles choisis pour figurer dans le magazine. Ainsi, dans son numéro de novembre/décembre paru mercredi, Verily propose une rubrique baptisée Runway to Realway (des podiums à la rue). Celle-ci recrée des silhouettes vues sur les podiums sur de vraies femmes, avec des pièces abordables provenant de boutiques de prêt-à-porter. Dans cette édition, ce sont une journaliste, une auteure, une assistante publicitaire et une associée de ventes qui se sont prêtées au jeu. Un bon moyen pour le périodique de tenir une autre de ses promesses : présenter dans ses pages des mannequins de toute origine, de toute morphologie et de tout âge.
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