Coup de maître de « Masters of Sex » : une série où sexe et élégance fusionnent avec bonheur ! La qualité des programmes de la chaîne câblée Showtime est toujours au rendez-vous pour cette nouvelle saison. Savez-vous que ce scénario s’inspire de l’histoire vraie d’un chercheur, gynécologue en l’occurrence, William Masters, accompagnée de sa collaboratrice, Virginia Johnson. Heureuse rencontre de passionnés de la science ? Ici, on sort des clichés habituels sur le sexe pour découvrir une nouvelle dimension : comment comprendre le sexe par la science ? Une idée originale qui vaut le détour. « Masters of Sex » : cinq bonnes raisons pour vous prendre de passion pour cette série. Et c’est vraiment de la passion !
Le titre, jeu de mot, pourrait vous donner l’illusion d’entrer dans un porno classique avec des scènes comme les séries de Showtime savent le faire. Si quelques scènes sont crues, elles restent, pourtant, très raffinées grâce à l’aspect scientifique qui domine l’ensemble du scénario. De plus, la réalisation, subtile, renforce constamment cette notion d’élégance où se mêlent étroitement l’intellectuel et la sexualité.
Il fallait oser prendre ce risque : jouer dans « Masters of Sex ». Défi relevé ! Les deux acteurs, Lizzy Caplan et Michael Sheen, crèvent l’écran. L’alchimie entre les deux personnages est réelle. Lizzy Caplan hypnotise l’écran par l’intensité de son regard et le naturel de son jeu d’actrice. Quant à Michael Sheen, il interprète à la perfection ce médecin psychorigide porté par sa vocation scientifique. L’équilibre est parfait et les autres protagonistes sont eux aussi à la hauteur.
Grâce à cette série, le grand public découvre deux scientifiques, passés inaperçus, mais pourtant importants dans l’histoire de la sexologie. De plus, le contexte des années 60 nous permet de visiter une époque où le sexe était encore tabou et fort loin des préoccupations scientifiques. Eux, William Masters et Virginia Johnson, ont fait fi des obstacles moraux de leur temps et ont prouvé, avec une belle constance, la portée scientifique de leur recherche. Cours d’histoire au passage sur la sexologie.
« Masters of Sex est très sexiste » cependant ! Pourtant, Virginia Johnson lutte pour la parité au sein du monde scientifique mais est vite rattrapée par sa vie de femme aux couleurs de l’époque : prise entre deux ambitions professionnelle et maternelle. En tant que femme seule, ses deux enfants sont un frein à sa carrière. Dilemme au rendez-vous. L’épouse du héros, Libby, suit un chemin plus classique de femme modèle et soumise ; mais, sans enfant, elle n’a pas la légitimité réclamée par l’époque. La série aborde le sexisme dans toute sa complexité.
Dès le générique, l’humour s’y révèle avec intelligence. Il parsème les dialogues et les situations cocasses où le héros guindé vit des moments hauts en couleurs, quand les expérimentatrices ne sont pas les personnes que l’on attend. Le drame y est constamment présent mais allégé par quelques notes humoristiques bien ficelées. Rien n’y est pesant, tout y est passionnant.
Bref, ne manquez pas l’effet « Masters of Sex » ! Pour moi, véritable coup de cœur de cette rentrée, à savourer de toute urgence…
La série a été, tout récemment, renouvelée pour une saison 2.
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