« Une action n'ayant pour objet que de dégrader l'image de RTL aux yeux du public ». C'est ainsi que la station de la rue Bayard a réagi, mercredi après-midi, à la parution dans Le Parisien du 7 janvier, d'une publicité de sa concurrente Europe 1. Cette dernière montrait Thomas Sotto entourée des voix féminines de sa matinale. Problème, cette campagne ressemble étrangement à celle lancée par RTL deux jours plus tôt et mettant en avant huit journalistes de sa matinale, dont une seule femme.
Un simple « clin d'œil » selon Europe1 mais qui n'a pas amusé sa consœur. Jugeant cette parodie mensongère, elle estime qu'elle vise à démontrer une présence de femmes sur la matinale de Europe 1 supérieure à celle de RTL ». Or, cette dernière tient à rétablir la vérité en soulignant dans un communiqué de presse diffusé sur les réseaux sociaux qu'il y a « deux fois plus d'intervenantes féminines dans son 6h00-9h00 que sur Europe 1 : sur cette tranche horaire interviennent quotidiennement cinq femmes sur Europe 1, contre 12 femmes sur RTL, soit 2,4 fois plus pour RTL ».
Et la station de la rue Bayard ne s'arrête pas là, allant jusqu'à accuser Europe 1 d'avoir été obligée « d'ajouter une femme qui ne figure pas dans le 6h00-9h00, mais dans la tranche suivante (à 9h05) pour faire masse ». Visiblement agacée, la radio généraliste leader enfonce encore le clou en affirmant que « détourner la création d'un concurrent pour soi-disant mettre en avant une réalité qui n'existe pas s'apparente à une pratique déloyale visant à dénigrer ce concurrent ». Quoi qu'il en soit, à l'heure où le débat sur la parité s'invite dans tous les secteurs, RTL aurait dû penser à accorder davantage de place aux femmes dans sa nouvelle campagne.