Le 11 janvier dernier, Nicolas Bedos a consacré sa chronique dans "On n'est pas couché" à Dieudonné, dans un sketch de près de douze minutes qui a suscité la polémique. Mis, alors que certaines voix se sont élevées pour s'indigner du traitement de l'affaire par le jeune homme provocateur, beaucoup ont également salué le brio de cet auteur qui, souvent, tape juste en ne s'interdisant à peu près rien. Résultat, près d'une semaine après son passage dans l'émission de Laurent Ruquier, la vidéo, mise en ligne sur Internet, a été visionnée par plus de 2,8 millions d'internautes. Un gros succès.
Interrogé par le journal Le Monde, Nicolas Bedos revient sur l'affaire Dieudonné mais aussi sur ses conditions d'écriture qui, selon lui, lui permettent de bénéficier d'une si grande liberté de ton. "Rien n'a été coupé", révèle-t-il, saluant au passage la confiance de Catherine Barma, productrice de l'émission, et de Laurent Ruquier, lequel "ne relit rien", une attitude très rare en télévision. "Je dispose du temps que je veux, j'aborde les thèmes de mon choix et Laurent ne lit rien avant", précise-t-il. Bénévole, Nicolas Bedos a ainsi exigé de pouvoir taper où il voulait, ce qui lui a accordé l'équipe, se permettant toutefois de le mettre en garde sur les limites juridiques. "Je ne connais pas d'émission qui laisse autant de liberté", conclue-t-il.
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Une liberté qui valut cependant à Laurent Ruquier d'être bousculé sur Twitter au lendemain de la diffusion de la chronique, lors de laquelle Bedos avait fait un salut nazi, ce que l'animateur aurait dû lui interdire selon certains. Certain de ses choix et respectueux de ses chroniqueurs, Ruquier avait alors persisté et signé.