Stéphane Guillon part en campagne. L'humoriste qui avait été congédié des ondes de France Inter en 2010 a annoncé mercredi soir, sur Twitter, qu'il se portait très officiellement candidat à la présidence de Radio France.
J’ai l’honneur de vous annoncer que j’ai déposé, ce matin, auprès du CSA ma candidature officielle à la présidence de Radio France.
— Stéphane Guillon (@stephaneguillon) 22 Janvier 2014
Au journal Libération, pour lequel il est chroniqueur, il a expliqué avoir « déposé [sa] candidature en mains propres » et l'avoir doublée d'un « courrier en recommandé ». Il a également dit avoir été reçu « de manière très courtoise et sympathique » au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), où son dossier aurait été pris de « façon très solennelle ». Celui qui est également comédien a fait savoir qu'il avait fourni « un CV et une lettre de motivation ».
Qu'il s'agisse d'une blague ou d'une provocation, Stéphane Guillon espère quoi qu'il en soit aller le plus loin possible. « C'est bon enfant mais j'ai envie d'aller jusqu'aux auditions » qui auront lieu la deuxième quinzaine de février, a-t-il confié. « Ça me laisse le temps de préparer mon programme mais j'ai déjà des idées.» Pas rancunier pour un sou, il a par ailleurs promis que s'il était finalement nommé, les responsables de son éviction de France Inter n'auraient pas de soucis à se faire. « Je garde tout le monde, Hees (candidat à sa propre succession, ndlr.) et Val (actuel directeur de France Inter, ndlr.) aussi, bien sûr. Ma candidature, c'est un acte d'amour ».
Stéphane Guillon avait été renvoyé de France Inter par Jean-Luc Hees en juin 2010 en raison de ses chroniques jugées provocantes. Jean-Luc Hees avait quant à lui été nommé à ce poste en mai 2009 par Nicolas Sarkozy. En effet, l'ancien chef d'État avait instauré cette même année une procédure lui permettant de choisir les présidents des groupes de l'audiovisuel public. Fin octobre toutefois, le parlement a adopté la loi sur l'indépendance de l'audiovisuel public rendant au CSA le pouvoir de nomination des patrons de France Télévisions, de Radio France et de France Médias Monde.