Gênant… Tel est le mot qui vient d’emblée à l’esprit devant les vitupérations soudaines de Laurent Weil à l’adresse des Daft Punk. Le monsieur cinéma de Canal Plus assurait, la nuit dernière, en compagnie de Didier Allouch les commentaires de 86e cérémonie des Oscars. Comme le veut le protocole, les deux compagnons se trouvaient donc en début de soirée sur le fameux tapis rouge du Dolby Theatre afin de recueillir tant bien que mal deux ou trois mots des stars qui paradent sous le feu des flashs. Tâche, il faut en convenir, aussi difficile que dérisoire.
Bonne pâte, c’est un Pharrell Williams, apostrophé par les deux journalistes légèrement survoltés, qui se plie à l’exercice en déclarant son amour pour… Canal Plus. Jusque-là, tout allait bien. Mais une chose en amenant une autre, le babillage en direct des compères les conduit naturellement à évoquer les grands vainqueurs des récents Grammy Awards, nos Daft Punk bien de chez nous. Et là, sans crier gare, c’est le bourre-pif. Un Laurent Weil manifestement remonté se lance dans une supplique aussi inattendue que déroutante. Et de déclarer d’une seule traite face caméra : « J'en profite, un petit mot pour les Daft Punk. Je respecte vraiment beaucoup votre boulot les gars mais quand on est sur scène avec Stevie Wonder, Pharrell Williams... C'est compliqué, je sais pas essayez à un moment d'enlever vos masques. Il y a un manque de respect par rapport à la profession ! Vous avez à Los Angeles tous les plus grands musicos qui sont là... C'est limite si je puis me permettre, alors ne venez pas ! Donc si vous venez, jouez un peu le jeu quand il y a Stevie Wonder qui est un génie, un maître absolu. Voilà, par manque de respect… C'est compliqué de rester en tenue un peu robot, je comprends votre démarche. Mais c’est limite, je voulais le dire, alors j'en profite ! ».
Les « robots » désormais habillés pour l’hiver, on voit alors un Didier Allouch, légèrement décontenancé, tenter de se rattraper aux branches en proclamant avec enthousiasme « C’était le coup de gueule de Laurent Weil ! ». Et l’intéressé, ainsi conforté, de jouer nerveusement des épaules et prendre l’air de quelqu’un à qui on en la fait pas en vitupérant pour la troisième et dernière fois « y’a des limites ». Pour le moins savoureux…
Le coup de gueule de Laurent Weil contre les... par puremedias