Exit Jean-Edern ! Lundi 10 mars, le chef basé à Dubaï a été éliminé de Top Chef lors de l’étouffante – mais désormais sabotée au montage – épreuve de la dernière chance. Son « retour à l’enfance », dessert de pommes et de poires, est resté en travers du gosier des jurés. Une recette trop simple, trop rélâchée, presque négligée, ont-ils ainsi taclé. Une critique qui n’est pas nouvelle chez ce candidat, certes un peu hâbleur, mais dont la décontraction et le sens de l’autodérision étaient néanmoins appréciés par les téléspectateurs. Moins par les célèbres chefs… Ainsi, tous les fans de Top Chef n’ont pu oublier ce moment très critique de l’édition 2014 : les remontrances d’un Thierry Marx - d’ordinaire plutôt débonnaire envers les candidats – à l’adresse de l'infortuné Jean-Edern Hurstel. La raison d’un tel courroux de la part du chef du Mandarin Oriental ? L’aspect vestimentaire négligé du candidat.
« Ça ne vous gêne d'avoir un jean pour travailler, d'arriver dans une cuisine comme ça. C'est une volonté de ne pas être rasé ? », s’était ainsi agacé le juré. Pique auquel Jean-Edern avait confusément répondu : « En ce moment, à Dubaï, je travaille en jean et je ne suis pas rasé. » Mauvaise réponse pour l’un des maîtres de la cuisine moléculaire qui, implacable, avait clos le contentieux d’une tirade assassine : « Et ça ne vous gêne pas ? On n'est pas dans un club de vacances, là ! Chef, c'est un métier. On se doit d'avoir une tenue qui correspond au métier qu'on exerce. »
Jean-Edern s'est-il fabriqué un personnage ?
Un « remontage de bretelles » dans les règles de l'art et sur lequel est revenu volontiers l’homme qui fait tant preuve de dextérité aux fourneaux baguettes en main. Et autant dire qu’il ne fait pas marcher arrière… Thierry Marx enfonce ainsi le clou dans les colonnes du célèbre hebdomadaire Télé 7 Jours : « Je ne peux pas laisser passer un pantalon sale, des chaussures dégoûtantes, un visage mal rasé. Il faut aussi parfois adopter un ton ferme quand on a l'impression que les candidats se fabriquent des personnages ». De retour dans la vie réelle, Jean-Edern a désormais le choix : s’en battre à l’oeil ou faire sienne cette attitude certes un tantinet martiale.