Lundi dernier, M6 diffusait la demi-finale de « Top Chef ». Parmi les candidats ayant décroché leur ticket pour cette ultime étape : Pierre Augé, Noémie Honiat et Thibault Sombardier. Et s'il est encore trop tôt pour dire si ce dernier a finalement été élu « Top Chef 2014 », cela ne l'a pas empêché de faire le bilan de son aventure devant les caméras de Lexpress.fr. « C'est un concours qui est différent des autres, qui permet de se débrider vis-à-vis de sa cuisine. C'est un concours où on se retrouve dans des situations auxquelles on n'est pas confronté tous les jours. Ça permet de partir dans des optiques qu'on aurait pas prévu », a analysé le jeune chef étoilé.
Et pour cause, cette année, les candidats ont dû faire face à des épreuves tantôt très classiques, tantôt plus saugrenues à l'image de celle consistant à faire un plat gastronomique à partir d'un hamburger. « Quand on retravaille un burger, déjà, en amont, on ne sait pas d'où ça vient. On ne sait pas comment ça a été fait, par qui, et ça pue. Ce n'est pas très agréable », se plaint le chef du restaurant parisien Antoine. « On est là pour travailler avec de beaux produits et le but c'est de mettre en valeur un produit, un agriculteur, quelqu'un qui est derrière », argumente-t-il. À l'inverse, il s'est régalé pendant la mythique épreuve de la boîte noire mais aussi pendant celle organisée sur le Belem. « J'ai beaucoup aimé travailler les abats de poissons », raconte-t-il. Et d'ajouter : « travailler sur un bateau, vue sur mer, c'était plutôt agréable ».
Mais comme ses concurrents, l'épreuve dont se souviendra longtemps celui qui a toujours voulu être cuisinier est sans nul doute celle des inspecteurs du Guide Michelin, même s'il affirme ne pas s'être mis de pression particulière. « Moi j'ai vécu l'épreuve d'habitude. Je me suis éclaté en cuisine, j'ai fait ce que j'avais envie de faire. Il y a eu des erreurs dans ce que j'ai fait. Il y a eu des plus. Il y a toujours des erreurs, sinon on aurait tous trois étoiles. Si on se met la pression, ce n'est pas uniquement pour le Guide Michelin c'est surtout pour la clientèle. La clientèle paie un prix et elle a envie d'être récompensée par rapport à ça », a-t-il estimé, ajoutant que la clé pour convaincre les inspecteurs était, selon lui, la régularité. « Il faut qu'il y ait une constance de qualité, tous les jours, il faut que ce soit la même chose, midi et soir. Chaque client doit être traité de la même manière ».