Anne Sinclair avait opéré son grand retour sur le web, la voici de retour à la radio. À la rentrée 2014, la directrice éditoriale de la version française du Huffington Post rejoindra chaque samedi matin la matinale d'Europe 1, présentée à partir de la rentrée par Maxime Switek. Aux côtés de Jean-Pierre Elkabbach, Thomas Sotto, Arlette Chabot, Patrick Roger et Nicolas Poincaré, Anne Sinclair conduira, entre 8 heures 30 et 9 heures, une grande interview d'une personnalité au cœur de l'actualité.
« C'est un très bon format, de vingt à vingt-deux minutes, à une heure de grande écoute, et ça me plaît d'être dans la belle matinale d'Europe 1 le week-end. La station me donne une liberté absolue », confie Anne Sinclair dans l'édition de ce mardi 17 juin du Parisien.
Et d'expliquer qu'elle souhaite, avec ce nouveau format, « prendre un peu de hauteur ». « L'idée, c'est [...] d'avoir le moins possible de politiques - j'ai assez donné !-, mais plutôt dans les domaines historiques, sociaux, culturels, scientifiques, littéraires ». « Je ne m'interdis rien », poursuit celle qui restera par ailleurs la directrice éditoriale du Huffington Post français. « Le Huff me passionne, et j'ai contribué à lancer la version française il y a maintenant deux ans et demi. Il marche très bien. J'y tiens, c'est un peu mon bébé. On est désormais dans le top 10 des sites d'info sur Internet. »
Ce n'est pas la première fois qu'Anne Sinclair rejoint l'équipe d'Europe 1. En 1972, alors fraîchement diplômée de Sciences Po, elle y avait débuté sa carrière journalistique, avant d'intégrer la rédaction de FR3 en 1976. Anne Sinclair a ensuite exercé ses talents d'intervieweuse sur TF1 ou elle a présenté, de 1984 à 1997, l'émission politique 7 sur 7, d'abord aux côtés de Jean Lanzi, puis en solo. « Curieusement, même si c'est à la télé que j'ai fait l'essentiel de ma vie professionnelle, j'ai toujours eu une préférence pour la radio, confie aujourd'hui Anne Sinclair au Parisien. Parce qu'il y a davantage de naturel, de liberté, de proximité avec l'auditeur. Ce n'est pas le studio télé avec l'éclairage, le maquillage, toutes choses qui rendent plus solennel un entretien et lui font perdre un peu de sa spontanéité. Je ne vais pas maudire la télévision qui m'a donné de grandes joies. Mais, en radio, il y a quelque chose de plus vrai, plus proche, plus immédiat qu'à la télé. »