A partir du 19 décembre prochain, les téléspectateurs français ne seront plus incommodés par le son de la publicité toujours plus élevé que celui des programmes. En effet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a fixé, hier, un niveau d’intensité sonore pour les messages commerciaux qui devra être constant sur chaque chaîne, et d’une chaîne à l’autre. Cet accord a été trouvé au terme d’une concertation de 20 ans, impliquant diffuseurs, annonceurs et producteurs.
« En fait, ce n’est pas le volume sonore qui est différent mais les caractéristiques du son qui le font apparaître plus fort », a toutefois indiqué le président du CSA, Michel Boyon, lors d’une conférence de presse. Il a par ailleurs précisé qu’il fallait différencier « volume sonore » et « intensité sonore », car à volume égal, un son plus « dense » semble plus fort à l’oreille.
« Le téléspectateur n’aura plus besoin de baisser le volume avec sa télécommande quand arrive la pub ou quand il passe d’une chaîne à l’autre », a pour sa part assuré Christine Kelly, responsable du groupe de travail « Publicité et défense du consommateur » au sein du Conseil. Un phénomène jugé « incommode et pas très respectueux pour le téléspectateur », par Michel Boyon. Pour preuve, depuis une vingtaine d’années, le CSA reçoit en moyenne plus de trois plaintes hebdomadaires concernant le volume sonore des publicités, sans pour autant qu’une chaîne en particulier soit pointée du doigt. « On va parvenir à une homogénéisation », s’est donc félicité l’ancienne journaliste de LCI. Et d’ajouter : « la France sera le premier pays d’Europe à régler ce problème ».
Crédit photo : Hemera
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