Un jour après l’incendie criminel des locaux parisiens de Charlie Hebdo, rebaptisé Charia Hebdo à l’occasion de la sortie, mercredi, d'un numéro spécial, la tension n’est pas retombée. Pour preuve, alors que le site Internet de l’hebdomadaire satirique est toujours indisponible, sa page Facebook était envahie, ce jeudi, par des milliers de commentaires.
« Tu as touché notre prophète », constate ainsi un musulman indigné, « Honte à Charlie Hebdo, vous avez gagné un bon tirage mais vous récolterez les conséquences » se réjouit un autre tandis qu’un troisième suggère « Si vous parlez de la liberté, alors pensez à ce que ça fait si je caricature Jésus ». A ces réactions répondent de nombreux messages de soutien (« Vive Charlie Hebdo !», « Merci Charlie », « Soutien à Charlie Hebdo !!!! »).
Quoi qu’il en soit cette page Facebook a depuis été clôturée par le réseau social lui-même. « Facebook prétend censurer Charlie Hebdo sous un prétexte grotesque. Cherchez l’erreur », a immédiatement réagi la rédaction du magazine mettant en cause des « spams islamistes appelant à la haine ».
Parallèlement, cette dernière a trouvé refuge dans les locaux du quotidien Libération où elle prépare le prochain numéro. D'ailleurs dans son édition du jour, le quotidien consacrait un cahier spécial à son malheureux confrère. Titré, « Charlie Hebdo pète le feu », le dossier annonce d’emblée « Après l’incendie de leurs locaux, l’équipe revendique sa liberté d’expression ».
Crédit photo : AFP/Directeur de la publication de Charlie Hebdo, le dessinateur Charb, devant les locaux détruits de son journal, le 2 novembre 2011 à Paris
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