2011, année de la victoire des militants, de la contestation et des rassemblements citoyens. C’est ainsi que le Time synthétise l’actualité foisonnante des 12 derniers mois. « The Protester », que l’on peut traduire par « le manifestant » ou « le protestataire », vient d’être élu personnalité de l’année 2011, succédant ainsi à Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, et Ben Bernanke, président de la Banque Centrale Américaine.
Ainsi le Time introduit sa nouvelle couverture, la photo d’un jeune avec un bonnet et un foulard sur la bouche : « Personne n’aurait pu prédire que le suicide d’un vendeur de fruits tunisien dans un jardin public allait entraîner des protestations qui renverseraient des dictateurs et feraient naître une vague mondiale de rébellion. En 2011, les manifestants n'ont pas simplement fait entendre leurs plaintes ; ils ont changé le monde. »
Le Time formule ainsi un hommage aux habitants de Sidi Bouzid, Alexandrie, le Caire, descendus dans les rues contre la dictature, mais aussi aux indignés de Madrid, Athènes, Londres, ou New York, révoltés par la crise économique et les injustices sociales, tandis que Mexico et Moscou commençaient à se réveiller pour protester contre le crime, la corruption, les tricheurs.
En bref, « 2011 ne ressemble à aucune autre année », assène le chroniqueur du Time, excepté peut-être 1989, « en plus extraordinaire, plus globale et plus démocratique ».
Lire l'article du Time (anglais)
Crédit photo : Saif Chaabane/Tunisie
Mark Zuckerberg, sacré « Homme de l’année 2010 »
Tunisie : « la société civile doit être le modérateur face à Ennahda »
Indignés de Wall Street : un blog sur les jolies filles crée la polémique
Libye, Egypte, Tunisie : L'islamisme menace-t-il le Printemps arabe ?