Le fait d'être jolie constituerait un nouveau facteur de discrimination à l’embauche, selon une étude de deux chercheurs israéliens, qui révèle que les recruteurs rechigneraient davantage à embaucher une femme au physique avantageux. Pour cette enquête, Bradley Ruffle et Ze'ev Shtudiner ont répondu à 2 656 offres d’emploi en envoyant à chaque fois deux CV, le premier sans photo, le deuxième avec. Le résultat confirme que les dossiers qui ne présentaient pas de portrait ont reçu 22% de réponses en plus que ceux affichant la photo d’une femme « ordinaire », et 30% de plus que ceux de femmes jugées « séduisantes ». Un jury de huit personnes était chargé de classer les photographies selon des critères esthétiques. En revanche, les dossiers des beaux hommes ont obtenu un meilleur accueil que les postulants moins bien dotés par la nature ou sans photo.
L'origine de cet écart de traitement se trouverait d’après les chercheurs, d’une part, dans le cliché de la « pimbêche », selon lequel une belle femme ne serait pas capable d’être aussi intelligente qu’une « ordinaire ». De l’autre, la jalousie des recruteuses. En effet, 93 % des responsables Ressources Humaines sont des femmes en Israël, dont la plupart n’ont même pas 30 ans, un facteur qui les pousserait, d’après ces deux chercheurs, à « éviter » le recrutement d’une possible rivale.
Alexandra Gil
(Sources : lefigaro.fr et actionco.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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