Les femmes en recherche d’emploi qui vivent dans une zone défavorisée ont moins de chances que les autres d’être convoquées pour un entretien d’embauche, selon une étude de l’Insee parue ce jeudi. Cette discrimination affecterait plus les femmes que les hommes.
Les auteurs de l’étude ont ciblé le secteur de l’informatique, jugé peu discriminant selon eux. Pour chaque annonce, douze CV fictifs de supposés jeunes informaticiens ont été envoyés. Les candidatures étaient similaires, à l’exception du sexe, de la consonance du nom et du lieu de résidence. Trois villes du Val-d’Oise ont été choisies : Sarcelles et Villiers-le-Bel, toutes deux assimilées à des zones défavorisés par l’opinion publique, et Enghien-les-Bains, jugée plus favorisée. 3684 candidatures pour 307 offres ont été envoyées entre décembre 2008 et janvier 2009.
Les conclusions de l’enquête établissent que la discrimination territoriale affecte d’abord les femmes. Les femmes perçues comme d’ « origine étrangère » sont encore plus touchées. Les candidates dont le nom n’indiquait pas d’origine étrangère ont reçu un taux de réponse favorable de 22,5% à Enghien-les-Bains, de 22,1 à Sarcelles et de 17,9 à Villiers-le-Bel. Pour celles dont le nom évoque à l’employeur des « origines » ce taux est passé de 19,5% à Enghien, de 13,7 à Sarcelles et de 15 à Villiers-le-Bel.
Viviane Clermont
(Source : lci.tf1.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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