L’INSEE publie jeudi une étude observant de près l’évolution des auto-entrepreneurs de 2009. Près de quatre ans après le lancement de ce régime, les chiffres démontrent que si le système a connu un fort engouement, les auto-entrepreneurs peinent toujours à pérenniser leur activité et à se rémunérer.
En 2009, 328 000 personnes ont monté leur entreprise : sur ce total, seuls 53% des entrepreneurs ont réussi à dégager du chiffre d’affaires durant les quatre premiers trimestres et petit à petit, seuls trois quart des auto-entrepreneurs « économiquement actifs » (à partir d’un euro de chiffre d'affaires déclaré) l'étaient toujours fin 2010. Ils n’étaient plus que 58% fin 2011, les autres ayant soit cessé de déclarer leur chiffre d’affaires, soit quitté le régime de l’auto-entreprise. Par ailleurs, la proportion des auto-entrepreneurs ayant réussi à dégager un revenu de façon continue sur les trois premières années représente seulement 45% des inscrits en 2009. Et ce pour un revenu moyen de 4 300 euros par an, soit 3 fois moins que les revenus d’entrepreneurs au statut classique, et seul un auto-entrepreneur a réussi à dégager un revenu supérieur au SMIC. A noter cependant : la moitié des auto-entrepreneurs en 2009 exerçaient une activité salariée en parallèle.
Autant de données qui ne devraient pas manquer de nourrir la réflexion du gouvernement sur la prolongation du régime. Une réflexion qui n’est pas du goût de la FEDEA (Fédération des auto-entrepreneurs), dont le président a avant tout « le sentiment que ce régime apporte à la France une nouvelle richesse, un nouveau dynamisme qui a besoin de tout sauf d’être cassé, critiqué et ridiculisé ! ». Il a aussi ajouté : « Il est urgent de le soutenir ! Il est urgent de passer outre l’idéologie et les préjugés pour œuvrer ensemble à plus de croissance ! ».
Crédit photo : Eyecandy Images
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