C'était un pari risqué. Lundi, Les Atelières, atelier indépendant de couture haut de gamme, ouvrait ses portes à Villeurbanne près de Lyon. Dans ses rangs, six ex-Lejaby ont accepté de mettre leur savoir-faire dans ce projet. Il y a un an, victimes d'un plan social, elles créaient la Scop (une société dans laquelle les salariés sont également les associés de l'entreprise) Les Atelières, grâce à l'aide de Muriel Pernin, une communicante émue par leur sort.
« Je me suis toujours engagée pour la cause des femmes, je ressentais leur émotion. Et elles incarnaient la perte d'un savoir-faire séculaire, dans une région berceau de la couture » racontait-elle à l'AFP. Cette arrière-petite-fille de fileuse est donc allée frapper aux portes des banques, des maisons de couture et des pouvoirs publics. Le 18 juin dernier, elle lançait un appel aux dons sur internet et récoltait ainsi 80 000 euros auprès des Français pour financer un projet qui a nécessité 300 000 euros.
Aujourd'hui, les Atelières emploie 26 personnes de 20 à 60 ans en CDI et payées au minimum 1 300 euros mensuels. Elles ont déjà trois clients dont la maison Lejaby pour qui elles fabriquent la lingerie haute couture, 100% made in France. L'établissement lui aussi en pleine renaissance présentera jeudi sa nouvelle collection dans son showroom installé rue Royale, à Paris.
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