Le terme « chômage » n’est pas forcément synonyme de « zéro activité ». Pôle Emploi distingue en effet trois catégories de chômeurs : la première (catégorie A) concerne ceux qui n’exercent aucune activité, ils sont aujourd’hui 3,1 millions en France ; la seconde et la troisième regroupent les personnes qui ont travaillé moins de 78 heures dans le mois (catégorie B), et plus de 78 heures (catégorie C). Ces inscrits de Pôle Emploi indemnisés seraient 1,4 million en France.
Une enquête diffusée par le ministère du Travail révèle ainsi que ces chômeurs travaillant à temps partiel représentent aujourd’hui 31% des inscrits de Pôle Emploi, contre 17% en 1996. Ainsi, en période de crise, le nombre de chômeurs en activité réduite aurait-il tendance à augmenter davantage que le nombre de chômeurs de catégorie A. Traduisant ainsi les démarches des chômeurs pour remettre un pied dans l’entreprise : ils acceptent des CDD à temps partiel en attendant de trouver mieux et plus stable. Selon cette enquête, 60% de ces chômeurs travaillent plus de 78 heures par mois, et 42% travaillent plus de 110 heures par mois, seuil au-delà duquel il n’est plus possible de toucher à la fois les allocations chômage et un revenu.
Le ministère du Travail établit un profil de ces chômeurs travaillant à temps partiel : ils auraient un niveau d’études sensiblement supérieur aux autres chômeurs, seraient plus qualifiés, seraient plus souvent des femmes âgées de 30 à 49 ans, vivant en couple avec enfants à charge.
Chômage : la crise a touché de plein fouet l'emploi des femmes
Chômage : à quelle aide puis-je prétendre ?
Pôle emploi taxé de sexisme après une offre pour une femme de ménage