Terrafemina : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette carte des start-up ?
Gwendall Esnault : Je suis Parisien d’origine et créateur d’entreprise passionné par Internet depuis toujours, mais depuis un an et demi, je vis à New York. Début décembre, je suis revenu à Paris et j’ai cherché à rencontrer les start-upeurs. Seulement, aucun outil ne me permettait de les repérer, il n’y avait aucune information disponible. C’était très différent des Etats-Unis où tous les acteurs de cet écosystème se côtoient, organisent des événements. Dans ce domaine, on a besoin de se rencontrer, ne serait-ce que pour avoir des retours ou pour discuter de points techniques. En créant cette carte, je voulais promouvoir les start-up, les aider à se développer.
G. E. : D’une part, celle-ci permet de savoir à quel point ces entreprises sont présentes dans une ville et dans un quartier : pour la Mairie de Paris, par exemple, c’est un outil d’aide à la décision, quant aux besoins des entrepreneurs. D’autre part, elle crée une émulation, des créateurs d’entreprise se sont contactés, discutent, et certains ont même reçu des candidatures (la carte dispose de la fonction « nous recrutons », NDLR). Et ce n’est pas forcément évident : les start-up attirent du monde, beaucoup de gens ont des idées mais les profils techniques, les développeurs et les designers sont eux, souvent difficiles à recruter.
G. E. : Oui, je me suis inspiré de la New York Tech Map, qui avait été lancée par l'équipe du maire, Michael Bloomberg. Et je ne suis pas le seul, il semblerait qu’il y ait un mouvement de cartographie des start-up : j’en ai vu plusieurs se créer à Berlin, en Israël et à Londres. Sur la Tech list, 600 start-up sont référencées aujourd’hui, et plus d’une centaine sont sur liste d’attente - car je valide d’abord les profils afin de garder un niveau de qualité du site. Pour l’instant, la carte est ouverte pour onze villes (Toulouse, Montpellier, Lyon, Grenoble, Lille, Metz, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Rennes) mais j’espère qu’elle le sera bientôt pour toute la France. Je développe aussi de nouvelles fonctionnalités. Dans quelques jours, les start-up auront plus de contrôle sur leurs profils et pourront ajouter elles-mêmes des infos. Mais, ça restera un outil gratuit, je n’ai pas l’intention d'en faire un business…
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