Éric Rocheblave : Si un salarié est absent de son travail pour quelque raison que ce soit, il a l’obligation légale de justifier son absence : avec un certificat médical, par exemple. Ainsi, l’intempérie de neige est un cas de force majeur si celle-ci l’empêche de prendre son véhicule, un transport en commun ou tout autre moyen qui lui permettrait de se rendre sur son lieu de travail. Mais, cette impossibilité doit être démontrée. Et si la preuve à apporter est libre, elle doit être suffisante : un simple bulletin météo ne sera pas recevable, même s’il s’agit d’une alerte rouge. Une décision récente a, par exemple, donné tort à un salarié qui avait amené au tribunal des photos de son garage enneigé impossibles à dater…
E. R. : Non, si cette absence est justifiée, aucune ! Le salarié percevra son salaire tout à fait normalement. Il exerce ainsi en quelque sorte un droit de retrait en considérant que ce déplacement peut le mettre en danger par exemple… Il n’y aucune obligation à poser une RTT ou un congé, au contraire, si c’est le souhait du salarié, il doit au préalable avoir eu l’accord de son employeur. Dans le cas d’une mission hors de son lieu de travail, le salarié doit répondre aux mêmes règles : démontrer le danger ou l’impossibilité de s’y rendre.
E. R. : Les accidents qui ont lieu sur le trajet entre le domicile et le bureau sont des accidents du travail… Un employeur peut donc en effet proposer, pour garantir la sécurité et la santé du salarié, de télétravailler. En revanche, l’inverse n’est pas possible, l’employé a besoin de l’accord de son entreprise pour changer son mode d’organisation habituel. Enfin, les métiers en extérieur qui subissent le plus les intempéries, disposent de closes particulières qui permettent aux salariés d’être rémunérés même en cas de chômage technique.
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