Un sondage réalisé auprès de 1010 Français pour le site Atlantico par le CSA a étudié l’honnêteté des Français face à leurs déclarations fiscales. Dans les résultats, quelques surprises : les réponses varient en fonction du sexe, et du bord politique de l’interrogé.
Les femmes sont en effet moins tentées de frauder que les hommes, ces messieurs étant deux fois plus nombreux à zapper de déclarer une baby-sitter ou une femme de ménage. Si seulement 4% des sondés ont avoué ne pas avoir déclaré à l’administration fiscale une partie de leurs revenus, en revanche, un Français sur cinq a déjà rémunéré une personne sans la déclarer.
Mais dans le climat ambiant, les Français ont-ils vraiment envie de confesser leurs « oublis », même anonymement ? Les chiffres pourraient être faussés, comme l’explique Noël Pons, ex-inspecteur des impôts, à Atlantico : « Même dans un sondage, il est peu probable que les sondés mettent en évidence leur qualité de fraudeur », rappelant Tartuffe qui disait : « Ce n’est pas pêcher que pêcher en silence ».
Et de la même manière que les réponses varient selon le sexe, l’orientation politique a aussi une influence sur la probité des Français. Ainsi, on découvre que 31% des sympathisants du Front National estiment qu’on peut justifier la fraude fiscale « dans certains cas », comme pour « préserver les dépenses indispensables à la famille ».
Une tolérance qui se retrouve chez ceux s'étant déclarés proches de Jean-Luc Mélenchon, qui sont 23% à penser la même chose. En revanche, c’est au MoDem et au Parti Socialiste que les électeurs seraient le plus honnête, avec respectivement 83% et 73% qui pensent que « rien ne peux justifier la fraude fiscale, car chacun doit contribuer au financement des institutions et des investissements publics en fonction de ses revenus ».
Lire l'étude complète
Victoria Houssay
Répertoire national de la protection sociale : un « outil contre la fraude fiscale »
Fraude fiscale : des amendes plus élevées