La Conférence des Grandes Écoles, qui regroupe plus de 200 des plus grands établissements de formation de France, a publié ce mardi 18 juin son étude annuelle sur les jeunes diplômés et leur insertion professionnelle. Les résultats accusent une baisse de 15% du salaire moyen hors primes à la sortie des écoles de l’association entre 2000 et 2013. Pour les ingénieurs, cette baisse est de 11% sur la même période.
L’étude relève que « l’ajout des primes ne permet pas de retrouver le niveau "hors primes" de 2000. » En incluant les primes, les jeunes diplômés perçoivent en moyenne 35 771 euros en 2013. Leur salaire sans primes s'élève quant à lui à 28 504 euros, ce qui est bien inférieur aux 30 000 euros que percevaient les diplômés en 2000.
Une baisse qui, pour le président de la Conférence des Grandes Écoles, se justifie par la loi de l’offre et de la demande. Il y aurait trop de diplômés, en France, par rapport aux emplois disponibles. Pour Les Échos, « il faut des créateurs d’emploi et des start-ups. »
Le taux d’emploi des jeunes diplômés des grandes écoles est en revanche toujours au beau fixe. L’enquête, qui porte sur 60% des 70 000 étudiants de la promotion 2012, indique que 81,5% sont employés, dont 76% en CDI. Un chiffre qui est même revu à la hausse du côté des ingénieurs, qui sont 83,5% à avoir un emploi, contre 78,5% chez les managers.
Ces chiffres sont en tout cas largement supérieurs au taux d’embauche moyen en France des jeunes diplômés après leurs études, qui se situe à 71% en octobre 2012, d’après l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).
Victoria Houssay
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