Crise oblige, on aurait pu penser que les cadres étaient stressés, fatigués, au bout du rouleau et frôlaient le burn out. C'est en réalité le contraire. D'après les résultats de la 11e vague du baromètre Ifop-Cadremploi, les cadres sont relativement optimistes quant à leur situation professionnelle ou leurs perspectives d'avenir. « Malgré la crise et un taux de chômage records, les cadres bénéficient d'une situation moins défavorable sur le front de l'emploi », a ainsi expliqué Thibaut Gemignani, directeur général de Cadremploi. « Au travers de ce nouveau baromètre Cadremploi, nous avons voulu connaître leurs attentes, leurs convictions et leurs souhaits de mobilité mais également mesurer jusqu'où ils sont prêts à aller pour accélérer leur carrière. »
Ainsi, malgré un taux de chômage des cadres qui avoisine 5%, 80% de ceux ayant participé au sondage se disent heureux dans leur travail et 70% sont optimistes en ce qui concerne leur emploi. Signe que leur avenir professionnel les intéresse et les motive, ils sont également 57% à souhaiter suivre une formation pour élargir leurs compétences.
Les résultats de l'enquête mettent également en lumière un autre donnée : les cadres, bien qu'heureux dans leur travail, sont de plus en plus désireux d'être mobiles. Changer de région, d'entreprise ou simplement de poste en interne est le souhait d'une grande majorité d'entre eux.
La mobilité géographique semble ainsi séduire plus de la moitié des cadres interrogés : 56% se déclarent ainsi prêts à revoir leur salaire à la baisse pour changer de région. 50% restent également ouverts aux opportunités professionnelles. Un tiers d'entre eux a d'ailleurs postulé à une offre d'emploi au cours des six derniers mois et un quart a passé un entretien. Et, même si nombreux sont les cols blancs qui acceptent de faire des concessions sur leur salaire s'ils changeaient de région, ce n'est pourtant pas le cas de tous ceux qui ont participé au sondage. Ainsi, 41% de ceux ayant eu une proposition pour changer de poste l'ont finalement déclinée faute d'augmentation suffisante dans un cas sur deux.
Le bien-être en open space, ça existe !
Le succès en entreprise est-il tabou ?
Les Français sont heureux au boulot