Alors que les salaires des femmes sont toujours inférieurs de 26,9% à ceux des hommes en France, une étude sociologique publiée par la Columbia Business School de New York montre un levier étonnant pour la réduction des écarts salariaux. En effet, selon les chercheurs, les chefs d'entreprises qui deviennent père d'une petite fille auraient tendance à augmenter le salaire des femmes qu'ils emploient.
En étudiant près de 6 321 entreprises danoises privées entre 1995 à 2006, les chercheurs ont ainsi montré que peu de temps après la naissance de la fille d'un patron, les salaires des femmes de ces entreprises avaient augmentés de 1,3 % contre 0,8% pour les hommes. Une tendance encore plus marquée dans les PME. Et lorsqu'il s'agit, en plus, du premier enfant, l'écart de rémunération baisse de 2,8 %. Pour la deuxième fille en revanche, les chercheurs ne notent aucun changement significatif. Selon eux, « la première fille crée un électrochoc dans l'esprit du PDG. »
Pour les chercheurs, il s'agissait ainsi de montrer que cet « écart peut survenir en raison de facteurs sociaux et psychologiques ». L'attitude des hommes envers l'égalité des sexes serait donc liée à leurs enfants : « L'idée, c'est qu'un père qui a une (ou des) fille(s) pourrait devenir plus sensible aux problèmes des femmes. » Une approche qui expliquerait ainsi la persistance des inégalités salariales, malgré les politiques menées pour leur diminution.
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