Nous rêvons tous de notre travail et selon Kelly Bulkeley, spécialiste américain des rêves ceux-ci reflèteraient avec précision ce qui nous tourmente pendant la journée. Dans un récent sondage réalisé avec Harris Interactive, auprès de 2 252 Américains, le spécialiste note ainsi les cauchemars les plus courants. Il y a d’abord ceux où l’on se fait virer, ceux où l’on est poursuivi par quelqu’un, mais aussi ceux où l’on arrive nu au travail –ou habillé de façon inappropriée-, ou encore où l’on est en retard ou pire enfermé dans son bureau.
Chacun ensuite y va de sa spécificité en fonction de sa spécialité : Quand un conducteur de poids-lourds rêve qu'une voiture lui coupe la route et qu'il doit freiner avant de contrôler son semi-remorque plié en deux, l’électricien, lui, doit réparer des appareils inconnus avec des centaines de câbles. D’autres rêveurs s’éloignent eux du monde réel pour accéder à la métaphore : Une femme a ainsi rêvé qu'elle était poursuivie par des agrafeuses géantes dans le hall de l'école où elle travaille. Un autre, qui venait de perdre son emploi, trouvait ses anciens locaux devenus un entrepôt pour meubles usagés.
Pour Kelly Bulkeley, qui est revenu sur son étude dans une tribune publiée sur le Huffington Post , « il existe peut-être une logique évolutionniste derrière ce genre de cauchemars ». Ils peuvent être non seulement le témoignages d’un grand stress, ou d’une limite trop peu marquée entre notre vie professionnelle et personnelle mais ils peuvent aussi nous préparer à un changement voire un danger : « Plusieurs chercheurs, dont dernièrement Antii Revonsuo et Katja Valli, ont soumis l'hypothèse que l'une des fonctions du rêve est de simuler des menaces potentielles du monde réel, dans le but d'aider à se préparer à y faire face si jamais elles se concrétisaient. » Ainsi, conclut le chercheur, « vos rêves semblent être vos ennemis mais avec un esprit ouvert et joueur, vous pouvez les persuader de devenir vos meilleurs alliés. »
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