Ils sont amers et ont décidé de contre-attaquer. Après l’ordonnance de la Cour d’appel de Paris, lundi, obligeant l’enseigne de parfumerie des Champs-Élysées, Sephora, à fermer à partir de 21 heures le soir, au lieu de minuit actuellement, une centaine de salariés a décidé de saisir le juge des référés.
Selon les informations de l’hebdomadaire économique Challenge, les employés ont en effet décidé d'assigner en justice Clic-P, l'intersyndicale du commerce de Paris à l’origine de l’ordonnance. Selon eux, cette dernière ne serait pas représentative au sein du magasin puisque la moitié des salariés avaient signé une pétition défendant le travail de nuit. « Ces gens-là ne parlent pas en notre nom, qu'est-ce qu'on va devenir ? On est dans un pays où on lutte contre le chômage et pourtant des syndicats eux s'en foutent », fustigeait lundi à l’AFP Diane, responsable des soins.
De son côté, l’enseigne a décidé de pourvoir en cassation. Mais en attendant, elle devra se plier à la décision de justice en « faisant tout pour qu’il n’y ait pas de licenciement », a-t-elle précisé. La parfumerie espère ainsi sensibiliser les politiques afin de faire évoluer le cadre réglementaire : pour elle, les horaires élargis sont synonymes de croissance et d’emploi. L’intersyndicale, de son côté, assure que les dégâts économiques et sociaux seraient bien trop importants. Clic-P (qui réunit la CGT, la CFDT, FO, SUD, la Seci-Unsa, et la CGC) compte d’ailleurs poursuivre son travail sur les autres enseignes ouvrant la nuit.
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