Si en France les femmes sont bien plus diplômées que les hommes (48% des filles sont diplômées du supérieur contre seulement 38% des garçons), leur taux d’emploi ne dépassent toujours pas les 60% et elles ne sont encore que 38% à accéder à des postes de direction, selon les chiffres de l’OCDE. Face à ce constat, la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem lancera lundi la première semaine de l’égalité professionnelle. Une semaine durant laquelle les entreprises du secteur privé comme du public seront invitées à se mobiliser.
Pour « pousser les entreprises à être exemplaires », le ministère des Droits des femmes en partenariat avec Challenge et Terrafemina dévoilera, le 17 octobre, le palmarès des entreprises du SBF 120 les plus engagées dans la féminisation dans les postes à hautes responsabilités. Un classement qui ne prendra donc pas seulement en compte la féminisation des conseils d’administration, mais aussi celle des Comex et Codir ainsi que la part de femmes dans les 100 premiers postes de l’entreprise. Actuellement, 36% des entreprises du SBF 120 ne comptent aucune femme dans leur Comex. Dix nouvelles conventions seront également signées entre le ministère et les entreprises engagées des politiques de lutte contre le plafond de verre.
La ministre a par ailleurs dévoilé la mise en place d’un certain nombre d’outils pour les entreprises et les salariées. Pour agir contre l’autocensure des femmes elles-mêmes, qui explique 4,5 points sur 25 de l’écart salarial entre hommes et femmes, le ministère des Droits des femmes lance un projet d’application mobile d’aide à la gestion de carrière : des conseils, des bonnes pratiques autour de l’entretien d’embauche, la négociation salariale, du leadership ou encore des réseaux de femmes. Et, afin d’aider les entreprises du CAC 40 à compter d’ici 2017 40% de femmes parmi leurs administrateurs, le ministère développe une plateforme de mise en relation entre les candidates potentielles et les décideurs.
Najat Vallaud-Belkacem a annoncé, par ailleurs, son cheval de bataille pour 2014 : la mixité professionnelle. Aujourd’hui, en effet, seuls 12% des Français travaillent dans un secteur d’activité mixte.
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