Elles ont décidé, elles aussi, de lutter contre le plafond de verre. Alors que ce jeudi, le ministère des Droits des femmes dévoilait, en partenariat avec Terrafemina, le classement des entreprises françaises les plus vertueuses en matière de féminisation des instances dirigeantes, d’autres ont pris des engagements. Onze sociétés ont ainsi signé une convention pour l’égalité professionnelle. Soutien à l’articulation des temps de vie des salariés, accompagnements des sous-traitants et fournisseurs ou encore recrutement paritaire : passage en revue de leurs bonnes pratiques.
Pour que le retour de congé maternité ou de congé parental s’envisage sereinement, les employés du groupe bénéficieront désormais d’une formation d’adaptation dès lors qu’il y aura eu pendant leur absence des évolutions technologiques sur leur métier ou leur fonction. Dans le cas d’un congé parental de plus d’un an, un DIF (droit individuel à la formation) leur sera même proposé pour une remise à niveau. Casino a par ailleurs décidé de mettre à disposition des PME avec lesquelles le groupe travaille, les outils RH dont il dispose (formation e-learning pour lutter contre les stéréotypes, guide de la parentalité ou encore création de réseau féminin).
Chez Cola-Cola, tous les recrutements externes devront désormais inclure au moins l’examen d’une candidature féminine et masculine. Les nouveaux parents seront désormais informés de leurs droits notamment en matière de congé parental, pris encore à 97% par les femmes.
Sur la question de la féminisation des instances dirigeantes, HSBC poursuit ses efforts. Non seulement le groupe s’engage à atteindre 25% de femmes parmi les cadres de direction, mais il examinera aussi désormais systématiquement une candidature féminine dans chaque procédure de recrutement pour les postes de cadres dirigeants. Enfin, il proposera aux femmes « à haut potentiel d’évolution » un coaching d’accompagnement de carrière.
LVMH s’investit dans tous les aspects de l’égalité professionnelle. Côté éducation, le groupe s’engage dans la promotion des métiers de l’industrie auprès des jeunes filles (lycée, grandes écoles et universités) et dans ceux de la mode et des cosmétiques auprès des jeunes hommes. Par ailleurs, LVMH proposera dorénavant à ses employées des solutions de garde collective et d’urgence (crèches d’entreprises, garde d’urgence, aide financière). Enfin, le groupe s’est fixé comme objectif la présence de 40% de femmes dans ses comités de direction d’ici 2015.
Les salariées du groupe Orangina-Schweppes de retour de congé maternité se verront désormais proposer un entretien pour évoquer les nouveautés de l’entreprise et le réajustement de leur temps de travail en fonction de leur nouveau statut de parent. Le groupe s’engage par ailleurs à financer à 100% le congé paternité et à partager ses bonnes pratiques avec ses fournisseurs et sous-traitants.
30% de femmes dans les comités exécutifs et de direction d’ici 2015 pour Allianz, 30% au sein de ses instances de direction d’ici fin 2016 pour la Caisse des Dépôts, 30% parmi l’encadrement d’ici à 2020 pour Michelin, 35% dans les comités de direction d’ici 2015 pour Orange et 50% de femmes dans les comités de direction d’ici 2015 pour Randstad. Quant à Axa, elle est, rappelons-le, à l’origine de la charte « mieux travailler ensemble » qui a inspiré l’initiative du ministère.
Pour accéder aux articles de Challenges, également partenaire du ministère des Droits des femmes pour ce palmarès des entreprises les plus féminisées, veuillez cliquer sur ce lien.
Lire notre dossier complet : Le palmarès des entreprises qui s’engagent contre le plafond de verre
Orange, Medica, Saint-Gobain : le classement 2013 de la féminisation des entreprises du SBF 120
Najat Vallaud-Belkacem : "Non, les femmes ne manquent pas pour intégrer Comex et Codir !"
Féminisation des entreprises : Najat Vallaud-Belkacem écrit à 500 patrons français
Une semaine de sensibilisation à l'égalité entre hommes et femmes au travail