Ils veulent que la Sécurité sociale reconnaisse le burnout. Selon le cabinet Technologia, trois millions de personnes (12,6% des salariés) seraient aujourd’hui touchées par le syndrome d’épuisement professionnel. Des cadres (19%), des chefs d’entreprises (19,7%), mais aussi des agriculteurs (23,5% !), des artisans et des commerçants (19,7%) considérés comme potentiellement à « haut risque » de faire une crise de nerfs.
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Une maladie qui n’est pas, sauf en cas d’incapacité permanente égale ou supérieure à 25% avec un lien « direct et essentiel » établi avec l’activité, reconnue comme « professionnelle » (article L 461-1 du code de la sécurité sociale). Résultat, seuls quelques dizaines de cas sont reconnus chaque année.
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Pourtant estime Martine Keyer, médecin du travail interrogée sur RTL : « c'est le travail qui les a mis dans cet état-là » : « Ils ont du mal à se lever, ils vont au travail sans énergie (...). Ils se rendent compte que leur travail n'est pas reconnu. Généralement, c'est une réflexion de la direction [qui est en cause] (...). À ce moment-là, ils basculent dans le burnout ».
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Selon le cabinet d’expertise qui a notamment chez Renault et chez France Télécom, le burn out devrait être reconnu selon trois niveaux de qualification : la dépression d’épuisement, l’état de stress répété conduisant à une situation traumatique et le trouble d’anxiété généralisée. Mieux, elle demande une meilleure prise en charge de ces salariés mais aussi un malus financier pour les entreprises les plus négligentes. Technologia lance donc un appel sur le site appel-burnout.fr, avec pour objectif d’engager un dialogue entre les entreprises et les partenaires sociaux.
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