En 2008, les créateurs « migrants » (on appelle les migrants ceux qui viennent d’un pays peu développé et sont à la recherche d’un emploi) représentent 8% des créateurs d’entreprises en France. C’est ce qu’affirme une étude menée par le ministère de l’Immigration, de l’Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) et de l’Agence pour la création d’entreprises (APSE), afin de mieux comprendre les besoins d’accompagnement de ces entreprises.
Premier constat : contrairement aux idées reçues, les créateurs d’entreprises issus des quartiers ou de la diversité investissent tous les secteurs d’activité et pas seulement « les secteurs d’activité dits ethniques tels que les kebabs et les pizzerias ». Qui les aide ? Pas les banques, mais leur famille, ou leurs proches. Selon cette même étude, seuls 27% des créateurs étrangers (venant de pays hors de l’Union européenne) bénéficient d’un prêt bancaire contre 38% des entrepreneurs en général.
Deuxième constat : pour ces entrepreneurs, la création d’activité constitue très souvent une solution pour éviter les difficultés économiques liées au chômage, à la précarité et aux discriminations à l’embauche.
Troisième constat : les femmes étrangères, souvent sans emploi, sont en première ligne. Elles aussi fondent leur entreprise par nécessité, afin de créer leur propre activité. Ainsi les femmes étrangères représentent 24% des entrepreneurs d’origine étrangère contre 21% en 2006.
Enfin le rapport préconise un encadrement plus soutenu de ces créateurs, afin de mieux les connaitre pour les informer et les former, et de renforcer leur accompagnement en développant des synergies et des partenariats.
Source :
Etude réalisée conjointement par la Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté du Ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire
(Daic), l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acse) et l’Agence pour la création d’entreprises (APCE). Ces instances ont organisées des auditions auprès de plus de 70 professionnels des réseaux d’accompagnement à la création/reprise d’entreprise.