Pour briser une fois pour toutes le plafond de verre qui entrave l'accession des femmes aux postes à responsabilités, Najat Vallaud-Belkacem avait prévenu les entreprises françaises : elles allaient devoir faire des efforts en faveur de la parité professionnelle. Pourtant, 700 d'entre elles ont été épinglées pour « ne pas avoir joué le jeu » de l'égalité entre les femmes et les hommes, a indiqué ce dimanche 22 juin la ministre des Droits des femmes.
Invitée de Caroline Roux dans l'émission « C Politique » sur France 5, Najat Vallaud-Belkacem a déclaré que quelques 700 entreprises françaises avaient, ces derniers mois, été mises en demeure « parce qu'elles n'avaient pas respecté ces obligations ». « Elles ont devant elles six mois pour y remédier », a-t-elle ajouté. Vingt d'entre elles ont par ailleurs été sanctionnées financièrement.
Cheval de bataille de la ministre des Droits des femmes, l'égalité salariale entre les femmes et les hommes est encadrée par décret depuis 2012. Celui-ci institue que les entreprises de plus de cinquante salariés ne respectant pas la parité s'exposent à des sanctions financières pouvant aller jusqu'à 1% de la masse salariale.
Ce n'est pas la première fois que la ministre des Droits des femmes rappelle à l'ordre les sociétés ne respectant pas l'égalité femmes-hommes. En décembre 2013, 500 entreprises avaient été mises en demeure pour non-application du décret et cinq autres obligées s'acquitter de plusieurs milliers d'euros par mois jusqu'à leur mise en conformité. Pour Najat Vallaud-Belkacem, ces sanctions financières « changent beaucoup la donne. Du coup, les entreprises qui n'ont pas été sanctionnées [...] se mettent en conformité ».
Pourtant, il reste encore beaucoup à faire pour la parité en milieu professionnel. Selon un baromètre Deloitte paru en mars 2012 et cité par La Tribune, l'écart salarial entre femmes et hommes s'élève encore à 19,5% dans les entreprises du CAC40.
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