53 sociétés cotées en Bourse ont été analysées par Michel Ferrary, professeur de management des ressources humaines à l'université de Genève et chercheur affilié à Skema business school. Le résultat de l'Observatoire Skema de la féminisation des entreprises indique, pour 2011, quatre types d'évolutions différentes.
Il y a tout d'abord les entreprises féminines qui continuent à se féminiser, où les femmes sont plus nombreuses parmi les salariés et l'encadrement (LVMH, PPR, Société Générale...). Au contraire, certaines entreprises se déféminisent, les femmes n'étant pas attirées par les activités très industrielles et les sociétés qui vont mal (Alcatel, Lafarge, Natixis...). Il y a également les entreprises masculines qui recrutent de plus en plus de managers féminines (Total, Bouygues, Air Liquide).
Enfin, on trouve des entreprises féminines en voie de rééquilibrage, c'est-à-dire qu'elles accueillent de plus en plus de cadres femmes mais le nombre de femmes baisse dans leur effectif global (Sodexo, Casino, Carrefour). « Ces sociétés s'efforcent de féminiser leur encadrement et, parallèlement, elles embauchent de plus en plus d'hommes dans des emplois peu qualifiés, naguère réservés aux femmes », commente Michel Ferrary.
Aujourd'hui, les femmes représentent 45,5% de la population active mais ne représentent que 36% des effectifs des grandes entreprises, signe qu'il reste encore des progrès à faire concernant la parité professionnelle.
(Source : lexpress.fr)
Géraldine Bachmann
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