Selon une enquête Harris Interactive réalisée pour la Fédération des services aux particuliers (Fesp) et révélée par Le Parisien, le travail au noir serait à nouveau en progression dans le secteur des services à domicile. Cette étude indique ainsi que 13% des particuliers ont eu recours à des travailleurs non déclarés durant l’année écoulée pour des services à la personne. Garde d’enfants, soins à des personnes âgées : pour ces tâches, le travail au noir reste donc une option pour les Français. De même, 56% des personnes interrogées disent avoir fait appel à des travailleurs au noir pour le ménage ou le repassage.
Le chiffre réel du travail au noir serait même largement supérieur à ces résultats. C’est du moins ce qu’estime Maxime Aiach, président de la Fédération des services aux particuliers (Fesp), qui souligne dans Le Parisien « un décalage entre le déclaratif et la réalité ». Ainsi, selon lui, ce seraient 30% des personnes intervenant à domicile qui ne seraient pas déclarées. Des chiffres qui devancent largement ceux du travail au noir dans les secteurs du bâtiment ou de la restauration. Rien que pour le soutien scolaire, la Fesp estime que les travailleurs non déclarés représenteraient 80% du marché.
La suppression en janvier 2011 d’une partie des abattements sur les cotisations sociales dont bénéficiaient les employeurs particuliers est pointée du doigt par la Fesp. Cela serait à son avis le motif principal des chiffres du travail au noir. Pourtant, 61% des personnes interrogées estiment que même sans ces mesures d’abattement et grâce aux aides financières de l’Etat, employer un salarié en règle coûte moins cher. Pour les professionnels du secteur, cela prouve qu’il est essentiel de ne pas modifier l’environnement fiscal.
Marion Roucheux
(Source : Le Parisien)
Crédit photo : Comstock
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