La discrimination à l’embauche selon le lieu de résidence n’est donc pas une chimère, si l’on en croît les résultats d’une enquête du Centre d’études de l’emploi (CEE). Réalisée suite à l’envoi, pour un poste de développeur informatique (Bac +5), de 3 700 candidatures, elle démontre que le lieu de résidence est pris en compte dans le cadre d’un recrutement.
Un chômeur résidant dans le Val-d’Oise aura ainsi davantage de chances de voir sa candidature aboutir en étant domicilié à Enghien-les-Bains, réputée pour son casino, plutôt que dans une « zone sensible » telle que Sarcelles ou Villiers-le-Bel. Les demandeuses d’emploi « sont pénalisées lorsqu’elles vivent dans cette commune qui a connu en 2007 des émeutes urbaines médiatisées plutôt qu’à Sarcelles, commune également défavorisé mais qui a été moins médiatisée », souligne l’enquête. Et pour cause, les jeunes femmes d’origine française résidant à Villiers-le-Bel obtiennent un taux de réponse à leur candidature de 17,9 %, contre 22,1% à Sarcelles et 22,5 % à Enghien-les-Bains.
Marie-Laure MAKOUKE
Au chômage ? Ne baissez pas les bras !
« Vous êtes trop qualifiée pour le poste...»
Assurer un suivi de ses candidatures