Pour la plupart d'entre nous, les premières années de la vie ont été une période d'apprentissage et de socialisation. Entendez : être poli, répondre aux codes sociaux et moraux, être obéissant, raisonnable, facilitant, faire plaisir, respecter l'autorité… Bien sûr, toutes ces choses nous ont permis d'apprendre à vivre en groupe, mais elles ont également laissé des empreintes profondes, qui s'expriment dans des comportements d'adultes dont on se passerait bien, parfois.
Chez certains d'entre nous, l'un d'entre eux est une difficulté chronique à dire non. Alors, est-il possible de contrebalancer le poids de l'éducation, et de pouvoir dire non sereinement lorsque c'est approprié ? Autrement dit, trouver une façon confortable de tenir sa position sans heurter de front nos valeurs profondes ? Oui, bien sûr.
Tout d'abord, réjouissons-nous, il y a des « non » faciles. Exemple : veux-tu travailler 18 heures par jour pendant les 6 mois à venir ? En fait, il est facile de dire non, à chaque fois que nous sommes au clair avec une question.
Et bonne nouvelle, plus nous allons dire non, plus il deviendra facile de le faire.
Ensuite, pour pouvoir dire non de manière sereine, commençons par dire des oui chaque fois que cela est possible. Lorsque le non est rare, il apparaît comme beaucoup plus légitime et a donc beaucoup plus de poids.
Un bémol, toutefois, vous avez remarqué comme moi, que ce sont toujours les mêmes qui disent oui, et que cela devient vite une habitude, qui une fois installée, rend le non encore plus difficile à exprimer. Alors comment réduire ce dilemme ?
Toute chose obtenue facilement perd sa valeur et devient vite un dû. Il est donc ici question de se méfier de notre éducation et des « ouitomatiques » qu'elle entraîne.
Comment faire ? Différez votre réponse. « Bon très bien, je regarde comment je peux faire au mieux, et je te le dis dans 10 minutes ».
Le temps de recul permet d'argumenter la réponse.
Si c'est oui, valorisez votre accord avec le sourire : « Bon, j'ai réussi à m'organiser, c'est d'accord ».
Si c'est non : valorisez aussi votre réponse avec le sourire (gentil) : « Je suis vraiment désolé, si j'avais pu le faire, je l'aurai fait avec plaisir, mais là ça ne sera pas possible ».
Ensuite, utiliser la technique du disque rayé, pour résister aux pressions : « Oui, je comprends tout à fait ta situation, tu as tout à fait raison, mais dans ce cas-là, ça ne va pas être possible. » Dans la plupart des cas, au bout de trois fois, vous aurez gagné.
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Vous obtiendrez du respect, de la crédibilité et davantage d'estime de vous-même. Et en prime : le doux plaisir d'avoir osé. Intéressant, non ?
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