Non. Tous les dirigeants ne sont pas nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, et, sauf pour quelques cas, la plupart ont commencé par un laborieux travail, souvent en tant que salarié, à des postes parfois très bas.
Oui, cela arrive. Mais il y a de nombreuses entreprises nées simplement parce que quelqu’un a osé se lancer dans une activité déjà existante. S’il fallait impérativement avoir l’idée du siècle pour monter une entreprise, inutile de dire que l’économie serait morte depuis longtemps…
Beaucoup le pensent. La plupart oublient que le chef d’entreprise risque sa maison (si toutefois il est propriétaire) et sa fiabilité bancaire, en cas d’erreur de gestion. Chaque décision entraîne un coût, et il faut tout mesurer avant de risquer aussi bien la survie de l’entreprise que sa propre survie financière.
Certes. Une entreprise très florissante entraînera de bons revenus pour celui qui en est le bénéficiaire. Mais il ne faut pas se leurrer : les dirigeants de PME/PMI ont à peu près le même pouvoir d’achat que le salarié lambda. Parfois même, moins bon. Et la plupart des dirigeants connaît, les premières années, une précarité très sévère…
Rappelons que la précarité des salaires n’est pas la faute des dirigeants. Les charges sur les salaires sont lourdes, très lourdes. Les employeurs préféreraient verser le coût total du salaire à son salarié, plutôt qu’une moitié pour le travailleur et l’autre moitié pour l’administration… De plus, quand un employeur licencie ou sanctionne, il porte une très lourde responsabilité sur le dos. Cela ne lui fait nullement plaisir : il préférerait également féliciter et/ou augmenter salaires et effectifs, ce serait plus certainement signe de réussite…
Faux également. Il est vrai qu’il n’est pas astreint aux horaires fixes des salariés, mais il subit de nombreuses autres contraintes : peu de répit, grosses responsabilités, paperasse interminable en plus de son cœur de métier, gestion des litiges, comptes à rendre aux administrations, rendez-vous à assumer, recherche de développements pour l’entreprise…
S’il est vrai que certains abusent de leur pouvoir hiérarchique pour faire peser une certaine supériorité, ce n’est pas le cas de tous. D’ailleurs, dans les sociétés à plusieurs niveaux hiérarchiques… est-ce toujours le « big boss » qui écrase les collaborateurs de son statut ?...
C’est vrai et faux à la fois. Si sa vie professionnelle n’a pas le même rythme, les mêmes priorités, ni les mêmes contraintes que celles du salarié, en revanche, il est comme tout le monde : il a des rêves, des envies, et même une vie personnelle ! Si, si !
En bref, vous l’aurez compris : que l’on soit d’un bord ou de l’autre (salarié ou dirigeant), la conjoncture reste difficile pour tous. Faire un clivage entre les décideurs et les salariés n’apporte pas de solution, car, au fond, le but est le même pour tous : vivre de son activité et abolir les difficultés.
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Crédit : Hemera