Éric Rocheblave : Tout dépend de ce qui se pratique dans l’entreprise habituellement. Légalement, un seul jour est férié et chômé : le 1er mai. Les autres sont fériés et peuvent ne pas être travaillés. Mais, cela, ce sont les accords d’entreprise et la convention collective qui le déterminent. On peut donc refuser légalement de travailler un jour férié, uniquement le 1er mai. Mais, là encore il y a des exceptions. Certains secteurs d’activité ont des conventions collectives qui peuvent obliger un salarié à travailler même le 1er mai : les hôpitaux, les transports publics etc.
E. R. : C’est une faute ! Si le salarié veut la contester, il devra se rendre aux Prud’hommes. L’employeur de son côté doit respecter un délai de prévenance « raisonnable » et justifier la raison de cette journée de travail inhabituelle. La journée de solidarité, elle, peut être accomplie de différentes manières en fonction des accords d’entreprise ou de branche : soit en travaillant un jour férié (autre que le 1er mai), soit en travaillant un jour de repos.
E. R. : Le 1er mai est un jour chômé payé. Vous recevez donc votre salaire habituel, mais si vous travaillez, vous serez payé double. Pour les autres jours fériés, s’ils ne sont pas chômés, ils ne vous seront rémunérés que si vous travaillez. En revanche, si votre convention collective dit que vous n’avez pas à vous rendre sur votre lieu de travail, la même règle s’applique que pour le 1er mai : votre salaire sera multiplié par deux en cas de besoin de votre présence ce jour-là.
Pour plus d’informations : http://vosdroits.service-public.fr
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