Tout entrepreneur peut être amené à faire une augmentation de capital, le créateur qui se lance, celui qui doit faire face à des investissements importants ou qui souhaite développer son entreprise. La recherche de fonds est un exercice difficile. Première étape : la rédaction d’un business plan solide. L’entrepreneur doit être honnête, présenter une histoire claire et cohérente pour les années à venir. Plus son projet est opérationnel, plus le capital investisseur a de chances d’être intéressé. Historique de l’entreprise, positionnement sur le marché, aspect novateur du produit face aux concurrents, sont autant d’éléments qui doivent figurer impérativement dans le business plan.
Connaître en amont les investisseurs potentiels facilite le travail de l’entrepreneur. La sélection du capital investisseur dépend de plusieurs critères : stade d’intervention, statut de la société de capital investissement, secteur d’intervention, montant, couverture géographique. Au moment de la création et en amont, une entreprise s’adressera plutôt à un Business Angel, même si le Love Money est généralement le premier apport en capital pour les sociétés novices. Des organismes orientent les entrepreneurs dans la recherche d’investisseurs : l’Association française des investisseurs en capital (Afic), l’Union nationale des investisseurs en capital pour les entreprises régionales (Unicer), France Angels pour les Business Angels.
Il existe également des acteurs privés appelés « leveurs de fonds » qui, moyennant rémunération, assistent les entrepreneurs dans la réalisation de leur levée de fonds. C’est le cas d’entreprises comme Chausson Finance, Leonardo, MGT, Proxicap, MBA Capital, Aelios Finance.
Aux investisseurs intéressés, l’entrepreneur propose un premier document de projet (executive summary : résumé de deux pages du business plan) lors de réunions individuelles. Si ces rendez-vous sont positifs, alors le dirigeant présente plus en détail son business plan. Durant cette phase, le capital investisseur diligente plusieurs enquêtes pour évaluer financièrement la fiabilité de l’entreprise. Les méthodes d'évaluation les plus couramment utilisées sont la méthode de rentabilité et la méthode des Cash Flows. La négociation de l’accord financier peut durer de 2 à 8 mois.
C’est la phase finale. En cas d’issue positive et après une valorisation de l’entreprise (potentiel de revenus futurs), l’investisseur rédige une offre de montant où il précise les conditions de sa participation au capital. C’est ce qu’on appelle Le « closing », le terme du parcours avec une négociation finale, la signature des documents, et le versement des fonds… Au protocole d’accord proprement dit (conditions générales) sont annexés un certain nombre de documents spécifiques : le pacte d’actionnaires est le plus important d’entre eux. Il s’agit d’un document juridique, signé entre les différents actionnaires d'une société qui définit l’association, l’évolution et les conditions de sortie du capital. Pour cette étape à nouveau, il faudra faire preuve de patience.
Crédit photo : Polka Dot
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