L’idée de son entreprise est partie d’un double constat : les parents recherchent des nounous de confiance et ces personnes, pourtant très expérimentées ne sont pas reconnues comme des professionnels. « J’ai souhaité aider ces femmes à trouver des familles tout en leur permettant de se qualifier », explique Dominique Bigot.
Lancé il y a tout juste trois ans, APAISE assure donc le recrutement de nounous, leur formation et la gestion administrative pour le compte de familles. Mais là où des agences se contentent simplement de placer des nourrices, APAISE va plus loin en proposant un véritable accompagnement pédagogique. « Tous les deux mois je rends visite aux familles pour m’assurer que tout se passe bien, précise D. Bigot, je passe du temps avec la nounou, j’observe la qualité de la relation avec l’enfant ». Une spécificité à laquelle elle tient beaucoup. Sa priorité reste le bien-être des petits et le respect des rythmes. Elle a trop côtoyé de lieux où l’accueil des enfants était défaillant pour que son entreprise à elle ne soit pas exemplaire.
C’est après un stage à la création d’entreprise et quelques mois passés au sein d’une pépinière que D. Bigot se lance dans l’aventure entrepreneuriale. Sans difficulté, elle obtient l’agrément qualité, indispensable pour exercer ce type d’activité : APAISE est née. La créatrice travaille de chez elle quand elle ne rend pas visite aux familles. Mais elle loue aussi un petit bureau dans un centre d’affaires pour le recrutement des nounous. Les « perles rares » comme elle les appelle, la jeune femme les rencontre dans les centres de formation de la petite enfance où elle enseigne en parallèle de son activité.
Au départ, le plus dur est de se faire connaître. Pour cela, elle s’inscrit sur le site Paris Services Familles qui recense les associations et entreprises d’emplois familiaux. « La communication ce n’est pas mon fort », déplore la chef d’entreprise. « Je fonctionne plus au bouche-à-oreille et puis je n’ai pas les moyens de faire de la pub ». En effet, pour l’instant D. Bigot ne se rémunère pas beaucoup. Entre les cotisations RSI, la domiciliation, elle est bien loin du salaire de directrice de crèche. Mais qu’importe, « mon entreprise a un sens et j’en suis fière », insiste-t-elle. D’autant que son travail porte ses fruits. Si elle se souvient de ses premiers clients, les parents de jumeaux, une vingtaine de familles lui fait aujourd’hui confiance. Ambitieuse, elle estime pouvoir accompagner jusqu’à 110 familles. Une chose est sûre, elle ne regrette pas sa vie d’avant.
Dominique Bigot
Crédit photo : AbleStock.com
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