Résumer Tripndrive ? « Plutôt que de payer le parking à l'aéroport, Arthur nous confie sa voiture. Nous la louons à Myrtille, une voyageuse qui vient d'atterrir à l'aéroport. Arthur peut gagner jusqu'à 20 euros par jour, en plus du parking gratuit. Myrtille peut avoir une location jusqu'à 50% moins chère. Chaque voiture est systématiquement assurée tous risques. » Il suffisait d'y penser. Et le calcul est vite fait tant, en principe, les dépenses sont conséquentes pour tous : à Orly, où est installé Tripndrive, l'automobiliste débourse 29,50 euros par jour pour laisser sa voiture au parking, tandis que pour louer un véhicule, il faut compter 80 euros la journée, hors assurance.
L'idée est venue en janvier dernier, alors que François-Xavier rentrait d'un déplacement et allait dîner chez des amis. En discutant avec l'un d'eux, il découvre qu'ils se sont croisés à l'aéroport de Berlin, où son ami habite. Il avait laissé sa voiture au parking de l'aéroport, et lui en avait loué une chez un loueur. Tripndrive était née. « Tous les jours en France, 18 000 voitures dorment sur les parkings des aéroports. Au même endroit, au même moment, 6 000 voitures sont louées par les loueurs traditionnels, déplore François-Xavier, la situation n'a pas beaucoup de sens ni sur plan économique, ni sur le plan écologique ». Il s'associe alors avec Arthur de Keyzer, en charge des opérations, puis avec Nicolas Cosme, en charge de la technique, pour créer Tripndrive en juillet 2013.
Si le projet est encore jeune, les ambitions affichées sont claires : François-Xavier souhaite faire de Tripndrive le leader européen de la location de voitures entre voyageurs. Pour l'heure, le but est d'augmenter le volume à Orly, mais aussi de s'étendre aux autres aéroports d'Île-de-France et de province. Côté chiffres, Tripndrive décolle doucement après son lancement au début du mois d'octobre : « Fin 2014, nous visons 20 locations quotidiennes, explique-t-il, soit 600 locations mensuelles. »
L'aventure start-up n'est pas nouvelle pour eux : tous s'y sont déjà frottés et François-Xavier n'en est pas à sa première création. En 2008, il lançait Doppio-Software, entreprise aujourd'hui fermée mais grâce à laquelle il a beaucoup appris. « Paris est une capitale extrêmement dynamique, avec un écosystème start-up et soutenant les start-up dense. Il y a de l'argent pour les projets solides et ambitieux », juge-t-il. Seul bémol : « La définition d'innovation qui conditionne la majorité des aides publiques : aujourd'hui elle s'entend essentiellement au sens d'innovation technologique, alors qu'il y a énormément à faire avec de réelles innovations de service. »
Partager son idée avec autant de personnes que possible pour tester l'idée, la faire mûrir, et se construire son 1er réseau
S'entourer rapidement des personnes compétentes et fiables, capables de challenger le projet et de compenser ses lacunes (connaissances ou expériences)
Prendre soin de ses premiers clients, les bichonner, sans chercher à faire du volume
3 juin 1983 : Naissance de François Xavier Leduc à Aix-en-Provence
1er juin 2007 : Fin de ses études d'histoire, et début de ses études de management
1er octobre 2008 : Lancement de sa 1ère start-up, Doppio-Software
18 juillet 2013 : Création de Tripndrive avec Arthur de Keyzer et Nicolas Cosme
1er octobre 2013 : 1er euro de chiffre d'affaire avec Tripndrive
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