Incentive Development : rencontre avec Aurélien Godin et Julien Tourdjman

« Notre base line : 1 agence, 5 pôles intégrés »
Une fois leurs études terminées, Julien devient commercial et Aurélien, responsable développement dans une société de lobbying. Mais pas pour longtemps : « Au travers de mon activité, je m’occupais déjà de nombreux salons. C’était quelque chose qui me plaisait beaucoup », confie-t-il. « Quand Julien m’a proposé de le rejoindre, je n’ai pas hésité longtemps ». En effet, de son côté, Julien n’a pas laissé tomber l’animation. Il continue d’y consacrer une bonne partie de ses week-ends, et pour lui le temps de l’entreprenariat est venu. « À un moment donné, je me suis dit que j’avais suffisamment d’expérience et que je pouvais appliquer mes bonnes recettes aux entreprises », explique-t-il.
En mars 2009, les deux amis lancent Incentive Development, une agence événementielle d’un nouveau genre. « En général, ces entreprises sous-traitent l’ensemble des prestations. Ce qui n’est pas notre cas. Nous intégrons cinq métiers en interne : animation, décoration, signalétique, traiteur, sonorisation et éclairage ».

« On a ouvert les pages jaunes puis appelé les entreprises une à une »
Mais la création de cette activité ne s’est pas faite en un jour. Les entrepreneurs affinent pendant de longs mois leur concept. « Le propre d’une entreprise de services est qu’elle ne nécessite pas d’investissement », souligne Aurélien. C’est donc tout simplement de chez eux, que les deux associés commencent une prospection intensive. « On a ouvert les pages jaunes puis appelé les entreprises une à une, se rappelle Julien. Il fallait que notre discours soit parfait, sans hésitation, pour les convaincre de nous faire confiance. »

« À chaque fois, on en fait plus que prévu pour fidéliser le client »
Conférences, séminaires, soirées de fin d’année, l’offre qu’ils proposent est vaste et ambitieuse. Sur chaque prestation, les entrepreneurs s’appuient sur leurs réseaux d’intermittents pour la logistique, la décoration, l’animation. En parallèle, ils s’associent avec un traiteur chez qui ils installent leurs bureaux. C’est avec l’ancien employeur d’Aurélien qu’ils signent leur premier gros contrat : l’organisation du Forum européen de la propriété Intellectuelle. Aurélien et Julien ne comptent pas leurs heures, et tant mieux car leurs efforts payent. Les contrats s’enchaînent, AFNOR, TBWA Thalès… « À chaque fois, on en fait plus que prévu pour que le client nous rappelle l’année d’après », sourit Julien.

« Notre point fort : on ne se repose jamais sur nos acquis »
La fin 2010 marque une nouvelle étape. Objectif : augmenter leur taux de marge. Et pour cela, les associés doivent investir dans du matériel technique. Ils présentent un business plan aux banques et obtiennent un crédit de 50.000 euros. Cet investissement leur permet d’être autonomes dans l’organisation d’événements, et il est déjà presque amorti. « Sur certaines prestations, on a désormais des marges proches de 80% », se félicitent-ils.
Deux ans et demi après leur lancement, les projets se multiplient pour ces trentenaires en baskets. Ils espèrent pouvoir acheter des bureaux, un stock pour leur matériel qu’ils pourraient sous-louer par la suite. Et sur le Web aussi, ils veulent poser leur empreinte, en créant un site de vente et de location de produits événementiels. Un défi de plus…

Le site Incentive-development

Leurs conseils :
Ne pas être seul, faire le choix de s’associer
Avoir une banque qui croit en votre projet
Ne jamais se reposer sur ses acquis et rester à l’écoute du marche

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