C’est dans les années 1990, en écoutant Lovin’Fun, émission radiophonique de Fun Radio animée par Difool et Le Doc, que Florelle Manda choisit son futur métier. « J’ai toujours eu un goût très prononcé pour la musique, je suis une vraie pipelette, j’ai une voix assez rigolote : le métier d’animatrice radio s’est imposé à moi presque naturellement », explique la trentenaire. Mais à cette époque, « dire que je voulais faire de la radio n’était pas évident, surtout pour la collégienne que j’étais. Dans l’imaginaire collectif, ce métier n’en était pas vraiment un ». Sa licence d’Arts du spectacle en poche, Florelle s’inscrit dans une école de journalisme à Bastille. « J’ai alors touché à tous les domaines du métier : presse écrite, télévisée et radiophonique bien sûr. Au terme d’un stage, j’ai été embauchée en tant que programmatrice musicale sur la chaîne Trace TV. » Un poste qu’elle occupera pendant deux ans… avant de « faire un break. Mon attirance pour la radio ne m’a jamais quittée pendant ces deux années. J’ai donc pris le temps de me recentrer et de réfléchir à ce que je voulais réellement faire de ma vie. J’ai profité de cette période pour rencontrer des animateurs de radios associatives. Les encouragements que j’ai reçus de Fred Musa, animateur sur Skyrock, ont été un vrai déclic : un professionnel reconnu croyait en moi ! »
Florelle vit de sa passion depuis 4 ans. Après un passage chez Fun Radio, elle est depuis l’été dernier la nouvelle voix de Goom Radio, un bouquet de radios numériques sur Internet. « J’anime des émissions, je fais gagner des cadeaux, des places de concerts. Je réalise aussi des interviews d’artistes confirmés et de jeunes talents. Je suis responsable de deux tranches horaires (6h à 12h et 18h à 00h) sur des radios partenaires du bouquet, et d’un troisième créneau, de 13 h à 17 h, sur Goom Radio.» Ses journées sont chargées, mais aucune ne se ressemble. « Les émissions sont préenregistrées, mon heure d’arrivée dépend donc de mes impératifs de studio. Bien sûr, certaines tâches sont immuables. Chaque jour, je lis mes mails, je cherche les nouveaux tubes de demain, je réponds aux auditeurs sur Facebook et sur les autres réseaux sociaux sur lesquels nous sommes présents. Ma journée s’achève lorsque j’ai fini toutes les tâches que je m’étais attribuées le matin. Je n’ai donc pas d’horaire fixe. Je peux arriver à 8 heures et partir à 19 heures et faire un 10h – 17h, le lendemain. » Mais, quelle que soit l’heure à laquelle elle quitte les studios, la radio n’est jamais très loin. « J’y pense toujours plus ou moins. Lorsque je découvre une nouvelle chanson, je me dis que nous devrions la programmer, lorsque j’entends une actualité, je me demande si nos équipes rédactionnelles l’ont traitée. Mon métier fait partie de moi. »
« Je suis incapable de dire de quoi mon avenir sera fait, simplement parce que je n’aurais jamais imaginé être un jour payée pour parler dans un micro. Je me focalise donc sur le présent. Cela fait 4 ans que j’exerce ce métier et je progresse encore chaque jour. » Et c’est là l’une des particularités de cette profession : elle est en perpétuelle évolution et s’apprend sur le tard, le plus souvent. « Tous les professionnels reconnus s’accordent sur le sujet : pour s’améliorer, il faut manger du micro. Je suis certainement influencée par mon expérience personnelle mais je suis de leur avis. Rien ne vaut l’apprentissage au jour le jour. Des animateurs comme Difool, Cauet ou encore Arthur ont été formés ainsi. » Toutefois, à l’instar du Studio Ecole de France, à Boulogne-Billancourt, quelques établissements « forment aujourd’hui de très bons animateurs ». Pour autant, être diplômé d’une école ne suffit pas. « On ne sauve pas des vies, on ne travaille pas à l’usine mais percer dans ce milieu exige beaucoup de travail, d’efforts, de volonté et de persévérance. C’est un vrai métier !»
Compétences : L’animateur radio doit connaître ses sujets sur le bout des doigts afin de pouvoir poser les bonnes questions aux invités ou aux auditeurs. L’esprit de répartie étant très important pour faire de l’audience, l’animateur doit avoir une aisance verbale certaine, être imaginatif et dynamique. Il doit en outre être capable de s’adapter aisément aux différents invités qu’il est susceptible de recevoir et à tous les sujets qu’il aura à traiter.
Formation : Il n'existe pas de formation spécifique au métier d'animateur radio. Il faut multiplier les stages pour acquérir de l’expérience. Toutefois, quelques écoles proposent des formations au journalisme radiophonique, à l'image de celles-ci :
- Le Centre de Formation des Journalistes (CFJ)
- L’Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ)
- L’Institut Supérieur de Formation au Journalisme (ISFJ)
- Le Studio Ecole de France
Salaire : Il est extrêmement variable selon l'employeur, la notoriété de l'animateur, la durée de l'émission et sa fréquence. Il est généralement compris entre le SMIC et 3 000 euros par mois, mais peut être bien plus élevé pour les animateurs de renom…
Mécanicienne modèle
Chargée de mission en développement durable
Professeur des écoles : un métier difficile