« Je travaille chez un éditeur informatique. Le produit que ma société édite est spécifique pour la gestion des cliniques et des hôpitaux. Il s’agit de l’outil informatique qui permet d’accueillir un malade, de facturer des prestations, de suivre son parcours de soin. Un produit informatique n’est pas forcément utilisable immédiatement par le client. Il faut l’adapter, le paramétrer en fonction de ses besoins et préparer le client à s’en servir. »
« Je chapeaute les équipes qui travaillent sur les différents projets informatiques pour nos clients. J’occupe ce poste-là depuis trois ans. Mon métier, c’est du management (je gère à peu près 70 personnes), du recrutement et de l’organisation. Il faut prévoir à l’avance ce qui va se passer, vérifier qu’on a mis le bon dispositif au bon endroit et puis s’assurer que ce qu’on a fait va nous rapporter l’argent qui est prévu. Ma fonction est très importante dans ma boîte ; d’ailleurs je fais partie du comité de direction avec notamment le responsable Recherche et Développement et le Directeur Commercial. Finalement je fais le lien entre tous les services. J’exploite au mieux les produits qu’on édite pour en retirer le chiffre d’affaires le plus grand possible. Ce qui me plaît le plus dans mon métier, c’est de voir comment les hommes et les femmes agissent ensemble pour produire du résultat. Et aussi le fait que ma route soit devant moi ! »
« J’ai fait l’Ecole Supérieure d’Electricité (Supélec) qui m’a délivré un diplôme d’ingénieur généraliste. Pour moi ingénieur, c’est un niveau d’étude, une carte de visite fabuleuse. Les écoles fabriquent de bons profils, après c’est sur le tas qu’on apprend son métier. A la fin de mes études, je pouvais soit travailler dans l’audit financier, soit en SSII ou alors en bureau d’étude dans le domaine de l’électricité. J’ai eu le pressentiment qu’on pouvait faire de belles choses dans l’informatique. Et qu’il ne fallait pas forcément être tombé dedans quand on était petit ou être une pure technicienne à la base. J’ai donc commencé en SSII où j’ai réalisé des projets informatiques pendant quinze ans. Cette expérience m’a beaucoup apporté. »
« L’informatique offre des trajectoires d’évolution à la fois rapides, nombreuses et variées. S’il y a un message à faire passer ce serait : il ne faut pas avoir peur de ce genre d’environnement. Longtemps j’ai cru qu’il n’y avait que ceux qui étaient nés avec, qui pouvaient s’en sortir, c’est faux. C’est un champ assez large, aujourd’hui je ne fais plus de développement, je ne crée plus de programmes informatiques moi-même. Mais je pense qu’il faut l’avoir fait. C’est un secteur qui bouge et qui offre des possibilités aux femmes. Aujourd’hui dans ce secteur, il y a 30 à 35 % de femmes mais elles sont plus à des postes d’assistante que de chef de projet. C’est un métier qui gagnera à être féminisé. Par le biais d’un réseau de femmes dans l’informatique, on essaie de faire des actions, aller dans les lycées pour promouvoir notre métier, parler de nos trajectoires pour susciter l’envie. »
Compétences : ce métier exige d’avoir un profil expérimenté. Le responsable des opérations a travaillé sur le terrain à une fonction opérationnelle. C’est un poste à responsabilité qui est souvent rattaché à la direction générale, c’est le cas pour Anne. Il requiert des qualités de management, de la rigueur, un sens de l’organisation.
Formation : Ecole d’ingénieur. Les voies d’accès sont multiples : prépa scientifique, après un bac+2/3, BTS ou DUT.
Salaire : entre 5000 euros et 7000 euros bruts par mois.
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